La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) version Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) de Mostefa Bouchachi, Satef, SOS Disparus, Algérie Pacifique et CLA, a organisé hier après-midi un point de presse à l'issue d'une rencontre qui avait réuni tous ses membres à la Maison des syndicats à Alger. «L'objectif est d'expliquer à l'opinion publique» la démarche de leur organisation, a souligné Salem Sadali du Satef, qui a tenu à rappeler, à l'occasion, les conditions de la création de la Coordination. Il soutiendra d'abord que «toutes les portes étaient ouvertes aux citoyens qui militent pour un changement». La CNCD, selon lui, «se voulait être un instrument au service du peuple» mais seulement, le conférencier indiquera, sans donner plus d'explications, qu'«une partie a voulu donner un contenu idéologique au mouvement, chose qui a été refusée». Salem Sadali fait certainement allusion au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), au président d'honneur de LADDH, Ali Yahia Abdenour. L'opinion publique restera sur sa faim car elle n'en sera pas plus éclairée sur le «contenu idéologique et les tentatives de caporalisation politique» qui ont mené à la friction de la CNCD, puisque les organisateurs de la réunion d'hier se sont excusés de ne pouvoir répondre aux questions des journalistes parce qu'il s'agissait plutôt d'un point de presse et non pas d'une conférence. L'opinion publique aurait aimé, tout de même, avoir plus d'explications sur la démarche de cette aile de la CNCD. Pourquoi ces animateurs ont-ils tenu à animer un point de presse à la veille de la marche qu'a annoncée la CNCD où siègent les partis politiques, entre autres le RCD et le MDS, des personnalités nationales et d'autres organisations de la société civile ? La question restera sans réponse. En effet, la CNCD aile Mostefa Bouchachi a affirmé qu'elle ne prendra pas part à la marche d'aujourd'hui, après avoir refusé, dit-elle, le principe d'organiser des marches tous les samedis dans la capitale. Par contre, il a été annoncé la création de deux commissions, l'une pour l'élaboration d'une plate-forme de revendications qui sera discutée avec la société civile ; l'autre chargée de la communication qui, elle, devrait établir des ponts avec les citoyens et tous les mouvements de protestations en Algérie. Le représentant des facebookistes d'Algérie Pacifique a indiqué pour sa part que l'organisation a décidé d'un tout autre programme d'action pour le mois de mars prochain. Il concernera, selon lui, de marches à travers tout le territoire national, y compris Alger. La date n'est pas encore fixée. Mais avant de passer à l'action, estiment les conférenciers de la CNCD version Bouchachi, il sera d'abord question de procéder à l'explication de la nouvelle démarche à travers l'organisation de meetings et de rassemblements. Aïssa Rahmoune, qui a parlé au nom de la LADDH, appelle l'Etat algérien à dénoncer officiellement le comportement du leader libyen Mouammar El Gueddafi.