Le porte-parole de la commission de consultations sur les réformes, Mohamed Ali Boughazi, a tenu a répondre hier, lors du traditionnel point de presse hebdomadaire, à certaines critiques dont la commission Bensalah a fait l'objet, rappelant qu'elle avait dès le début pour mission de conduire des consultations larges et profondes. La liste des invités a, à ses yeux, «couvert toutes les couches de la société». «Ce point de presse n'est pas destiné à présenter un bilan mais a plutôt pour but de donner plus de précisions quant à certains aspects relatifs à la mission de la commission», a-t-il d'emblée déclaré avant de rappeler que la durée des consultations (1 mois) avait pour seul objectif de se donner le temps qu'il faut pour recueillir les propositions et suggestions des partis, personnalités nationales et associations de la société civile. «Les rendez-vous avec les invités se font en commun accord préalable. Aussi, les rencontres ont été caractérisées concernant la gestion du temps, par de la flexibilité et du volume», a-t-il dit à ce propos, affirmant que la commission «adapte les rencontres en fonction de l'emploi du temps des invités.» Tout en affirmant que la commission respecte les positions des uns et des autres, il rappellera que la première mission de la commission est de «conduire des consultations larges et profondes». Sur ce point, M. Boughazi explique que la commission «évite tout commentaire quant à son fonctionnement», affirmant que sa crédibilité n'est conditionnée par aucune lecture. Elle est basée sur le fait qu'elle est un pôle d'idées et de propositions ouvert à tous les avis. Aussi, à propos des ateliers de travail installés au niveau du gouvernement, notamment au niveau du département de l'intérieur, ainsi qu'au sujet des états généraux de la société civile, le porte-parole de la commission, qui citera le communiqué du Conseil des ministres du 2 mai, a tenu à expliquer qu'il n'y a «aucun chevauchement» dans les missions. Pour lui, «la liste des invités a couvert toutes les franges de société». Il affirmera dans ce sillage que la commission a reçu des propositions écrites, citant l'ex-membre du HCE, Ali Haroun. M. Boughazi expliquera qu'il y a encore d'autres rencontres, sans toutefois préciser quels seront les invités. Il se contentera de dire qu'il s'agit d'associations, de syndicats et d'autres compétences nationales. Sur une probable invitation des éléments du FIS dissous, M. Boughazi a rappelé que la commission s'est déjà exprimée sur le sujet à travers son premier communiqué qui stipulait qu'aucune partie ne sera exclue des consultations à l'exception des tenants de la violence.»