Le manager général de l'équipe nationale algérienne, Abdelhafid Tasfaout, s'est exprimé hier à Oran devant la presse. L'ex-goléador des verts est revenu à cette occasion sur des sujets soulevés par la presse nationale après le cinglant revers devant le Maroc. Tasfaout s'est dit peiné par les propos de Rabah Saâdane, qui est passé outre l'obligation de réserve, «pour faire des observations et des remarques gratuites et qui n'honorent pas leur auteur». Le recordman des buteurs de la sélection national s'est dit touché par les accusations de Cheikh Saâdane qui aurait remis en cause le côté organisationnel qui aurait conduit à la démobilisation de l'équipe à la veille du match contre le Maroc. Tasfaout a indiqué dans ce sens que l'équipe n'a pas perdu à cause de défections technico-organisationnelles. «Tout le monde savait que les joueurs professionnels étaient en fin de saison et il était tout à fait normal qu'ils rejoignent tardivement le lieu du stage. Mais je vous assure qu'il n'y avait aucun laisser-aller», dira-t-il. Se sentant visé par les déclarations de Saâdane sur les ondes de la radio Chaîne III, Tasfaout a fait remarquer : «Si nous avions gagné, tout le monde aurait applaudi et oublié les retards des joueurs mais maintenant qu'il y a défaite, certains se sont empressés de nous tomber dessus à bras raccourcis.» Insistant sur le volet organisationnel, il a assuré que, désormais, l'EN est une véritable équipe professionnelle qui fonctionne selon les normes modernes exigées par le football actuel : «Nous n'avons rien à envier aux autres.» Commentant les articles de quelques journaux faisant part, à tort, a-t-il estimé, de ses déplacements en France pour rencontrer, avec Raouraoua, un entraîneur étranger, Tasfaout avouera : «Je suis bien là, devant vous à Oran. Aujourd'hui, je suis en vacances chez moi et il n'est nullement dans mes prérogatives de recruter un quelconque entraîneur. Ce rôle revient au président de la FAF, moi, je ne suis que le manager de l'équipe nationale. Chacun s'occupe de sa tâche.» Et même si Tasfaout est connu pour être très réservé, il s'est senti, cette fois, contraint à ce qu'il a qualifié de faux débat, "initié par des gens qui auraient plus gagné à apporter leur soutien aux Verts au moment où ils ont plus besoin d'eux, pour mieux négocier les deux matches qui restent et mieux préparer l'avenir. Malheureusement, nous assistons aujourd'hui à une bataille de chiffonnier qui ne sert nullement l'intérêt général», dira-t-il en conclusion.