L'Algérie et l'Union européenne (UE) ne sont pas encore parvenues à un accord pour reporter à 2020 un démantèlement tarifaire prévu par leur accord d'association, a indiqué hier le ministre Commerce, Mustapha Benbada, rapporté par l'APS. Il a ainsi démenti formellement les informations rendues publiques par le ministère des Affaires étrangères il y a de cela une semaine, et selon lesquelles «le report du démantèlement tarifaire revendiqué par la partie algérienne est acquis». Rien de cela ne s'est produit, soutient le ministre du Commerce, expliquant sur sa lancée qu'une «demande pour la tenue d'un nouveau round a été introduite avant la fin du mois de juin» et que son département n'a reçu jusqu'à l'heure aucune réponse. Benbada poursuit en indiquant que «l'Algérie a soumis des propositions écrites contenant des points clairs», mais l'UE n'a pas, selon lui, «accepté l'offre algérienne, qu'elle a jugée insuffisantee. eL'Algérie a demandé au partenaire européen de lui présenter une offre écrite que nous espérons obtenir bientôte, a-t-il également précisé. Le 4e round des négociations entre l'Algérie et l'UE sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire a eu lieu il y a deux semaines à Alger. Fin 2010, l'Algérie avait demandé de décaler de trois ans le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de l'UE. Notre pays réclame en effet une période supplémentaire pour permettre aux entreprises algériennes de se préparer à la concurrence accrue qui sera imposée avec la création de la zone de libre-échange algéro-européenne. L'accord d'association, mis en œuvre en 2005, prévoit le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l'importation en Algérie, dont l'une sera complètement démantelée en 2012 et l'autre en 2017, année de l'entrée en vigueur prévue de la zone de libre-échange. Le même accord fait l'objet de vives critiques de la part de beaucoup de patrons d'entreprises algériennes et même de certains partis politiques qui déplorent le fait que l'Europe est de loin privilégiée comparativement à notre pays qui enregistre des pertes plus ou moins grandes.