Les négociations sur le démantèlement tarifaire se poursuivent à pas de tortue entre l'Algérie et l'Union européenne. Cette fois, c'est la liste des produits agricoles qui pose problème. Les deux parties n'arrivent toujours pas à s'entendre sur une liste unique acceptée aussi bien par l'Algérie que par l'Union européenne (UE). «Nous avons réglé les problèmes liés aux listes des produits industriels, mais nous avons encore des petits problèmes avec les contingents des produits agricoles», a indiqué le ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada, dans une déclaration à la presse, en marge du forum de partenariat algéro-français tenu à Alger. «Des cadres de l'UE sont aujourd'hui en Algérie, et travaillent au niveau du ministère des Affaires étrangères. J'espère qu'ils vont arriver à un terrain d'entente avant la tenue du Conseil d'association Algérie-UE le 21 juin », a-t-il ajouté. « Ils travailleront avec les cadres algériens pour arriver, au bout de trois à quatre jours, à aplanir toutes les divergences, en attendant d'arriver à un accord définitif en juin», a précisé M. Benbada. Il s'agit du quatrième et ultime round des négociations entre l'Algérie et l'UE sur le report du calendrier du démantèlement tarifaire, prévu par l'accord d'association, a précisé l'agence de presse APS. En vigueur depuis 2005, cet accord prévoit un démantèlement tarifaire progressif entre l'Algérie et l'UE pour aboutir, en 2017, à une zone de libre échange. Mais, fin 2010, l'Algérie avait demandé son report à 2020. L'accord d'association est vivement critiqué par des patrons algériens qui estiment qu'il favorise l'Europe au détriment de leurs produits. Plus de 2.300 produits de l'UE sont exemptés de droits de douanes, dont 2.076 produits industriels, considérés comme des matières premières pour la production algérienne, et 252 produits agricoles, bruts ou transformés, ou de pêche. Ces produits bénéficient de “concessions” tarifaires spécifiques entre l'Algérie et l'Union.