La création de la zone de libre-échange avec l'UE est désormais repoussée à 2020 au lieu de 2017. L'Algérie et l'Union européenne (UE) sont parvenues à un accord sur le report du démantèlement tarifaire dont les détails seront discutés au cours du 5e round des négociations qui se dérouleront aujourd'hui et demain à Bruxelles. L'UE accède ainsi à la demande de l'Algérie qui mise sur le report des différentes échéances prévues pour le démantèlement tarifaire aux fins de mieux préparer l'entrée en vigueur définitive de la zone de libre-échange, rééquilibrer entre temps les échanges commerciaux et préparer au mieux les entreprises algériennes à la concurrence. «Le report du démantèlement tarifaire demandé par la partie algérienne est acquis, il reste seulement à finaliser le volet industriel les 15 et 16 juin à Bruxelles», a indiqué, hier à l'APS, une source proche du dossier au ministère des Affaires étrangères. Le 4e round s'est tenu les 30 et 31 mai dernier à Alger. «Il s'agit de continuer sur les avancées réalisées à Alger. Les deux parties vont travailler pour essayer de finaliser l'accord global pour le 21 juin à Bruxelles», date de la tenue du Conseil d'association algéro-européen, a indiqué la même source. Fin 2010, l'Algérie avait demandé de décaler de trois années le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de la Communauté. Selon le ministre du Commerce, l'Algérie a proposé de décaler les dates butoirs du démantèlement progressif et final, initialement prévues en 2012, 2015 et 2017 respectivement, à 2015, 2017 et 2020. M. Benbada avait, en outre, indiqué que «les discussions avec l'UE portent aussi sur l'introduction d'une liste négative de 1740 produits industriels destinés dans leur majorité à la consommation finale et de 36 produits agricoles et agro-industriels. Il est à noter que l'Accord d'association accorde aux deux parties la possibilité de geler de trois années l'application de ce démantèlement si les échanges commerciaux sont déséquilibrés et profitent seulement à une seule partie. Alger et Bruxelles sont parvenus à aplanir les différends sur le volet agricole, mais certains aspects concernant le volet industriel «restent à clarifier» lors de ce cinquième round.