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Des centaines de jeunes porteurs de projets se rassemblent devant la Cnac Ils dénoncent les restrictions dans l'octroi d'agréments pour l'activité du transport à Oran
Près d'une centaine de jeunes chômeurs initiateurs de projets se sont rassemblés hier devant le siège de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) à Oran. Ces derniers entendaient protester contre la lenteur dans le traitement de leurs dossiers et la mesure de restriction d'octroi des agréments pour l'activité du transport tous types confondus. «Cet agrément est une caution de la Cnac qui permet au postulant de déposer le dossier de financement de son projet auprès des banques.» La tension était perceptible parmi les protestataires qui voulaient «en découdre avec une administration peu respectueuse des orientations du président de la République, relatives à l'emploi des jeunes», ont-ils affirmé. Leur colère a été décuplée par une circulaire émanant de la Cnac qui impose un tour de vis à l'octroi d'agréments pour l'activité du transport. «Ce n'est pas normal. Au début, nos dossiers étaient déclarés éligibles et aujourd'hui on nous informe que nous serons contraints de subir un autre passage devant la commission qui ne doit avaliser qu'un taux de 25% des dossiers qui lui sont soumis. Ceci n'est pas normal dans la mesure où nous avons suivi toutes les procédures administratives et rempli toutes les conditions», diront des protestataires. Ces derniers feront remarquer que pour la constitution du dossier, ils étaient contraints d'établir un registre du commerce, une carte fiscale ainsi que de nombreux autres documents. «Ça fait presque dix mois que j'attends. L'administration des impôts m'oblige à remplir le G50 alors que mon activité n'a pas démarré et elle risque de ne jamais voir le jour», affirme un jeune chômeur qui ajoute qu'il a vendu tous les bijoux de sa femme pour financer la constitution du dossier. «J'ai perdu 110 000 dinars et on vient m'annoncer aujourd'hui que je risque de ne jamais exercer l'activité à laquelle j'ai postulé, ce n'est pas normal.» D'autres affirment avoir contracté des prêts et s'être endettés pour compléter leurs dossiers. «Avec un taux de 25%, la Cnac ne pourra même pas satisfaire les pistonnés dont les dossiers ne transiteront même pas par la commission», affirment certains qui, après une entrevue avec le chef d'agence, ont promis de revenir à la charge dans quatre jours. «Nous n'avons plus rien à perdre puisque nous avons tout perdu. Nous reviendrons et ce jour-là nous userons d'un autre langage, celui que comprend l'administration qui n'est même plus capable de respecter la loi ou les règlements», notent-ils. De plus, ils affirment rejeter les dossiers des postulants ayant des antécédents judiciaires. «La commission doit tenir compte du motif de la condamnation qui ne doit pas être incompatible avec l'activité», affirme un jeune chômeur. Voulant connaître l'avis de la Cnac, son premier responsable, qui savait que notre présence sur les lieux était fortuite, s'est refusé à toute déclaration en se cachant derrière le fallacieux motif d'un ordre de mission. Même en lui proposant une pièce d'identité et d'en faire une copie, il a refusé.