La Caisse régionale d'assurance chômage (Cnac) de Blida, regroupant les wilayas de Blida, de Tipasa et Médéa, a enregistré depuis sa création en avril dernier, le dépôt de 1200 dossiers relatifs à l'investissement de la tranche 35-50 ans. Ce nouveau dispositif de lutte contre le chômage qui est venu compléter celui de l'Ansej est composé de représentants de la Cnac, des banques publiques, des représentants des chambres de commerce et d'industrie, de la chambre de l'agriculture et de la chambre de l'artisanat et des métiers. Ses missions consistent à réceptionner les dossiers déposés au niveau des bureaux de la Caisse nationale d'assurance chômage afin de délivrer les certificats d'éligibilité (avis favorable) au futur promoteur pour pouvoir accéder aux banques et voir si le projet est bancable ou pas. Dans ce sens, 418 dossiers y ont été traités depuis son démarrage avec 372 acceptés et 13 rejets seulement. Les services viennent en tête avec 188 dossiers déposés (transport, cybercafé...). Le secteur de l'agriculture, qui ne cesse de se développer depuis quelques années, compte 112 demandes. Le bâtiment et la pêche viennent en dernier avec seulement 72 sollicitations. En cas de réponse positive donc, le postulant peut bénéficier d'un crédit qui peut aller jusqu'à cinq millions de dinars (500 millions de centimes). Selon M.Benzineb, directeur régional de la Cnac de Blida, si le promoteur demande un crédit de moins de deux millions de dinars, la banque lui prête 70% du coût du projet avec une bonification sur le taux d'intérêt du crédit accompagné d'avantages fiscaux. Ce pourcentage est le même pour un projet qui nécessite plus de 200 millions de centimes. La différence est que dans le premier cas, la Cnac contribue avec 25% du montant global du projet (prêt sans intérêt) et le promoteur doit posséder 05%. Par contre, et dans le deuxième cas, la Cnac contribue avec 20% et le futur investisseur avec 10%. La même source nous a fait savoir qu'il y a un fonds de caution mutuel qui garantira les crédits bancaires et que des bureaux d'études seront éventuellement sollicités pour travailler en collaboration avec la Cnac, histoire de mieux traiter les dossiers. Signalons que le bénéficiaire de ce programme doit être chômeur, c'est-à-dire non assuré tout en étant inscrit à l'Anem (bureau de main-d'oeuvre) pendant six mois, résidant en Algérie, posséder une qualification ou un savoir-faire en relation avec l'activité projetée mais surtout n'avoir jamais bénéficié d'une mesure d'aide au titre de la création d'activité. Enfin, tout va bien pour le moment sauf que le moteur principal de ce dispositif, c'est-à-dire les banques publiques, semblent ne pas s'impliquer en dépit des garanties de la caisse. L'acceptation de deux dossiers seulement à leur niveau est vraiment un signe révélateur sur le dysfonctionnement de nos établissements financiers, d'où il y a nécessité de trouver une véritable solution pour les chômeurs et pour que la politique de lutte contre ce fléau ne soit pas juste un slogan.