La saison estivale de cette année risque d'être un «ratage» complet. Déjà qu'elle est amputée de presque la moitié de sa durée habituelle, son démarrage, dont la cérémonie d'ouverture a été donnée dans la région d'Ath Chaffa, connaît un début timide. Avec ses sept plages autorisées à la baignade, la côte de la wilaya de Tizi Ouzou connaît chaque année un pic de vacanciers, ce qui risque de ne pas l'être cette année. A Tigzirt, les estivants ne se bousculent pas. Ils commencent à venir en petits groupes. Il est vrai que les résultats scolaires de fin d'année notamment ceux du baccalauréat font patienter beaucoup de familles qui n'ont pas encore décidé ni de l'opportunité des vacances ni de leurs destinations. Le mois de juillet peut connaître un pic d'affluence, mais pas au-delà. L'arrivée du mois sacré de Ramadhan qui coïncidera avec le début du mois d'août a tout chamboulé. Les commerçants de Tigzirt, coquette ville aux mille facettes et aux richesses touristiques non estimables, qui par le passé attendaient avec impatience cette saison pour voir leur activité sortir de sa léthargie sont presque désemparés. «La saison s'annonce catastrophique pour nous. Le drame, c'est que ce n'est pas pour cette année seulement. C'est parti pour une bonne dizaine d'années !», nous dira un restaurateur à Tigzirt. Le port de la plus forte attraction Le port de pêche et de «plaisance», du moins de l'appellation seulement, n'a aucune activité de plaisance sur le lieu le plus attractif de la ville. Il a ravi la vedette, pour ainsi dire, à la pointe des blagueurs ou encore l'îlot et à la presqu'île. Avec l'achèvement de tous les travaux, l'aménagement des espaces verts, l'ouverture des cafétérias à terrasse, le jet d´eau et le manège pour enfant, le port est devenu un parc de loisirs et non un port de pêche. Toute la journée, et en particulier le soir, le port connaît une animation particulière. Des familles viennent s'attabler ou jeter un coup d'œil sur les barques, d'autres lancent leurs lignes dans l'attente de voir un hypothétique poisson mordre à l'hameçon etc. Les plages, quant à elles, comme Tassalast, la Grande plage et Féraoun ne connaissent pas encore l'affluence des grands jours. Nombreux sont aussi ceux qui préfèrent chercher plus de calme du côté d'Avechar et de Tamda Ouguemoun où le poisson frais n'est pas si rare. Un peu plus à l'est, la deuxième ville côtière, Azeffoun, vit quasiment la même situation que sa sœur jumelle, Tigzirt. C'est que pour la présente saison estivale c'est une sorte de course contre la montre qui est engagée.