Tout a été dit sur le salaire de Vahid Halilhodzic lors de cette conférence de presse. Il n'y a eu et il n'y aura aucune divulgation sur cette paie. Du reste, d'entrée de jeu, le conseiller du président de la FAF, Abdelkader Berdja, avait fixé les règles de la partie. Chaque journaliste était prié d'éviter les questions relatives à ce que va toucher le Bosnien. «Ce que je peux vous dire, a déclaré le représentant de la FAF, c'est que ce salaire sera entièrement pris en charge par les sponsors de la fédération. Halihodzic ne coûtera rien au contribuable algérien.» Ça a le mérite d'être clair. Cela n'a pas empêché certains de nos confrères de pousser le nouvel entraîneur national dans ses derniers retranchements en le harcelant de questions sur ce sujet tellement tabou qu'est le salaire des gens du football. Il n'y a pas répondu tout en tentant de démontrer que cette histoire d'argent n'a rien à voir dans son recrutement par la FAF. «Je peux vous assurer que si c'était pour l'argent, je ne serais pas venu en Algérie, dira-t-il à l'assistance. On m'a offert mieux que ce que m'a proposé le président de la FAF. C'est pourtant vers lui que je me suis tourné et que j'ai accepté le challenge qu'il m'a proposé.» Et Halilhodzic d'expliquer qu'il a de nombreux amis algériens qui l'ont poussé à accepter mais aussi le fait qu'il connaissait la passion que les Algériens ont pour le ballon rond. Ce qui ne va pas sans risque car le moindre écart de l'équipe nationale, le moindre mauvais résultat de sa part pourrait lui nuire et rabaisser l'estime que lui portent les supporters des Verts. En tout cas, lui sait où il va et semble être sûr de son affaire. Notamment dans le choix qu'il sera amené à faire pour sélectionner les joueurs. «Il peut m'arriver de consulter mes adjoints sur les joueurs mais je peux vous assurer que toute sélection de l'un d'eux dépendra de moi et de moi seul, indiquera-t-il. Je ne tolèrerai aucune interférence dans mes choix. Un jour, le président de la République de Côte d'Ivoire m'a lui-même appelé pour me faire savoir qu'il n'était pas d'accord avec moi sur mes options. Je lui ai répondu que c'était les miennes et que je les assumais.» Halilhodzic veut avoir carte blanche pour sa mission mais le jour du bilan il sera seul pour répondre. Son challenge algérien ne fait que débuter.