Le président de la société française IGTA, Howard Michel André, a été condamné lundi soir par le tribunal criminel près la Cour d'Alger à dix-huit mois de prison ferme pour avoir obtenu illégalement un marché auprès du groupe pétrolier Sonatrach. Deux cadres de cette firme, en l'occurrence Kherour Brahim Cherif et Bensmail Mohamed, ont été, eux, relaxés et disculpés des chefs d'inculpation de dilapidation de deniers publics (plus de 1,3 milliard de DA) et passation d'un marché public au nom de l'Etat. Selon l'arrêt de renvoi, les cadres Kherour Brahim Cherif et Bensmail Mohamed travaillaient dans le service d'ingénierie et de construction du groupe Sonatrach. Ils siégeaient dans la commission d'ouverture des plis chargée de l'adjudication des marchés. Selon les éléments de l'enquête, les deux prévenus auraient octroyé le marché à la société française ITGA, présidée par l'accusé Howard Michel André, qui n'est qu'un bureau d'études et qui ne répondait pas aux critères d'éligibilité. Ils auraient divulgué le contenu des soumissions et falsifié la prorogation frauduleuse de la caution accordée par le CPA. La transaction en question porte sur la réalisation d'une base vie et d'installations sociales et administratives, dont 33 immeubles et 3 villas, pour l'hébergement de 407 cadres de la Sonatrach, à In Amenas, dans un délai maximum de 18 mois. Il s'est avéré, par ailleurs, que le dossier de la société ITGA concernant sa spécialisation dans la construction et les travaux publics était falsifié. Lors de l'audience du jugement, le président de la société française IGTA a nié tous les faits qui lui étaient reprochés, prétendant avoir obtenu le marché de manière légale et que son entreprise n'était pas fictive. Kherour Brahim Cherif, Bensmail Mohamed ont eux aussi nié les faits qui leurs sont reprochés assurant qu'ils n'ont jamais reçu de pot de vin de la part de Michel André pour lui faire obtenir illégalement le marché qui portait sur la réalisation d'une base vie et d'installations sociales et administratives, dont 33 immeubles et 3 villas, destinées à héberger quelque 407 cadres de la Sonatrach à In Amenas, dans le sud du pays.