Le tribunal criminel près la cour d'Alger a ouvert hier le procès de deux cadres de Sonatrach et d'un ressortissant français poursuivis dans une affaire de dilapidation de deniers publics (plus de 1,3 milliard de dinars) et passation d'un marché public au nom de l'Etat au préjudice de Sonatrach. Le procès a commencé en l'absence de la défense qui “s'est retirée” après avoir insisté sur la présence des deux experts à l'effet de clarifier les aspects techniques complexes des deux expertises. Le président du tribunal criminel, M. Hellali Tayeb, a souligné que le tribunal a convoqué les deux experts, mais le premier, Bentouri, n'est pas venu en raison de son état de santé, alors que le deuxième fait l'objet de poursuites disciplinaires. La défense a ainsi demandé son retrait alors que le juge a décidé la poursuite du procès. Selon l'arrêt de renvoi, les cadres Kherour Brahim Chérif et Bensmaïl Mohamed travaillaient dans le service d'ingénierie et de construction du groupe Sonatrach Ils siégeaient dans la commission d'ouverture des plis chargée de l'adjudication des marchés. Les deux prévenus auraient octroyé le marché à la société française ITGA, présidée par l'accusé Howard Michel André, qui n'est qu'un bureau d'études et qui ne répondait pas aux critères d'éligibilité. Ils auraient divulgué le contenu des soumissions et falsifié la prorogation frauduleuse de la caution accordée par le CPA. Le marché portait sur la réalisation d'une base de vie et d'installations sociales et administratives dont 33 immeubles et 3 villas à In Aménas.