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La France dans toutes les guerres
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 07 - 2011

Nicolas Sarkozy vient de rentrer d'un voyage en Afghanistan où, depuis un poste de commandement installé dans son hélicoptère militaire, il a supervisé comme un vrai chef d´état-major le mouvement d´une unité du contingent français à la recherche des groupes de talibans qui infestent la région.
Le 14 juillet endeuillé
Un scénario de guerre destiné à la consommation intérieure, accompagné de belles images de précampagne électorale dont les Français ne garderont pas le meilleur souvenir. Le lendemain de cette mise en scène dans la planète de Ben Laden, six soldats français ont trouvé la mort des mains des talibans.
Un attentat qui a eu l'effet inverse puisque la disparition de ces jeunes soldats pour une cause des plus floues a endeuillé le défilé du 14 Juillet.
Les talibans, eux non plus, n´ont pas choisi au hasard le moment de tenter leur coup d´éclat médiatique. La présence du chef de l´Etat français sur le sol afghan, à l´heure même de l´annonce officielle du retrait du contingent français annoncé à l´horizon 2013, leur offrira l'occasion inespérée de mener l´attaque la plus meurtrière contre des soldats français en Afghanistan depuis l'embuscade d'Uzbin qui avait fait 11 morts en août 2008.
Trois mois seulement après la prise de fonction officielle de Nicolas Sarkozy. Ça fait beaucoup de pertes en vies humaines du côté français, plusieurs dizaines de morts depuis cette date, pour une cause que les Français ne comprennent pas.
«Seule la légion est étrangère !»
Eva Joly, en pacifiste écologiste qui se respecte, est allée sans doute un peu trop loin en s´interrogeant sur la démonstration de force de l´armée française aux Champs Elysées et sur la raison d´être même du caractère militariste du 14 Juillet. Ses propos, même si une large opinion en France les partage, en silence puisque la question est taboue, ont donné l´occasion au Premier ministre français François Fillon de douter de
l´ancienneté de la culture française de la candidate à la présidentielle de 2012. Le Premier ministre de Nicolas Sarkozy n´hésite pas à emprunter un raccourci conduisant au terrain privilégié de la patronne du Front national, Marine Le Pen. Il a fait carrément dans la xénophobie à travers de bons «sentiments nationalistes» sortis inévitablement dans les campagnes électorales.
Mme Joly n´a pas encore compris que dans le pays où elle vit depuis 50 ans, l´armée française, même avec ses sinistres contingents de la légion étrangère en tête du défilé, ces célèbres criminels de guerre qui ont commis les pires massacres en Algérie, est l´âme du système de la cinquième République et le meilleur instrument des candidats à l´Elysée.
Dans ce berceau de la démocratie, où un Français sur quatre a des origines hors de la Gaulle, «seule la légion est étrangère» ont rappelé les Beurs à ceux qui doutent de leur bi-nationalité.
La guerre pour la «gloire perdue»
Une mission qui n'est pas très différente de celle qu´elle avait sous l´empire colonial est toujours confiée à cette armée. «Soigner la gloire de la France», comme disait couches lorsqu´il s´était porté candidat à l´Elysée en 1981. L´acteur humoriste, à la différence d'ive Joly, s´était fixé comme programme présidentiel de «faire la guerre à un petit pays, l´Albanie». Victoire assurée !, dit-il.
C´est cette méthode de gouvernement qui a été retenue par Jacques Chicago et Nicolas Sarkozy. Chicago a envoyé ses troupes au Rwanda et en Afghanistan et Sarkozy en Côte d´Ivoire et en Libye.
Ces guerres dont les Français ne comprennent pas très bien les objectifs ont renfloué la culture militariste de la plus ancienne et la plus décriée des anciennes puissances coloniales. Cette culture guerrière a poussé la France à piloter les opérations de bombardement intensif sur la Libye dans l´espoir de passer dans l´histoire comme l´artisan de la chute de la dictature en Libye et
de voir le tricolore de la légion étrangère arboré par tous les indignés arabes, comme à Benjamin. Lorsque son armée n´est pas envoyée directement sur le front, la France s'implique dans des conflits régionaux au Mahler et dans le Sahel. Elle encourage le Maroc à perpétuer l´occupation militaire du salaria occidental pour garantir sa propre stratégie géopolitique d'un ensemble francophone homogène le long de la côte ouest de l'Afrique que ne viendrait pas casser un Etat savourai hispanophone.
Les vieux réflexes du système colonial
Paris est allé jusqu'à fermer les yeux sur le trafic de missiles qui se fait depuis la Libye en direction du Sahel. Des lots de Sam 7 russes et de Stringer américains sont déjà passés aux mains d'Al Qaïda au Mahler islamique sous le nez de ses services de renseignements établis au Tchad et au Niger.
C´est le prix que Paris entend payer, en plus des rançons et des pressions sur Bamako et Nouakchott pour la remise en liberté des prisonniers islamistes au Mali et en Mauritanie, pour obtenir la libération des cinq ressortissants français aux mains de cette organisation terroriste.
Il n'est pas sûr que Paris ait tiré une quelconque leçon du non-sens de sa politique militariste.
Ses intérêts géostratégiques et ses aspirations à jouer les premiers rôles dans le nouvel ordre politique mondial, qui se met en place, ont poussé la France, parfois, vers l´irréparable.
Cette puissance militaire qui a gardé les vieux réflexes de son ancien système colonial est présente sur plusieurs fronts de guerre, en Afghanistan, en Libye ou aux côtés de Lassan Ouattara en Côte d´Ivoire, où l´instabilité politique est encore devant, ou encore pour soutenir l'occupation militaire au salaria occidental, où les violations des droits de l´homme sont pires qu'en Libye.


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