Le docteur Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a procédé, hier matin, à l'inauguration du nouveau service d'oncologie médicale au niveau de l'établissement public hospitalier de Rouïba, situé à l'Est d'Alger. En effet, en marge de la visite, le ministre a indiqué que le montant global que l'Etat dépense annuellement pour la prise en charge des malades atteints du cancer est de 35 milliards de dinars. Il a, en outre, ajouté qu'une commande de 57 nouveaux scanners a été effectuée et que ce matériel sera prochainement réceptionné, en précisant qu'un total de 109 scanners est en service à l'échelle nationale. Cette nouvelle infrastructure, quand bien même insuffisante au vu du nombre important de malades enregistrés chaque année, vient soulager des centaines de personnes atteintes de cancer, tous types confondus. Selon le ministre, cette nouvelle unité d'une capacité de 22 lits permettra l'amélioration de la prise en charge de personnes atteintes du cancer. Il a indiqué, par ailleurs, que 22 nouveaux spécialistes seront mis en exercice avant le premier trimestre 2012 à travers le territoire national afin d'assurer la prise en charge des patients atteints de cette pathologie. Ie ministre a souligné que tous les types de médicaments et de traitements sont disponibles en quantités suffisantes. «La problématique du manque de traitement est due au dysfonctionnement et de la distribution, alors que le ministère dispose d'une couverture financière importante qui couvre la totalité des traitements». Par rapport au nombre restreints de lits dans les services d'oncologie, le ministre a donné l'exemple de la clinique de Bouzaréah, qui fonctionne avec 22 lits, mais cela «n'a pas empêché les médecins de consulter 2 400 malades en trois mois», a indiqué le ministre. Concernant celui de Rouiba, il a ajouté que trois séances sont programmées par jour, soit un total de consultations de 60 malades quotidiennement. Un autre nouveau service d'oncologie sera inauguré au mois d'octobre prochain à Belouizdad afin d'alléger la pression et la charge de travail au niveau du CPMC. Un niet pour l'annulation du service civil Interrogé sur la question du service civil, M. Ould Abbès a rétorqué que «ce n'est ni le Premier ministre ni le ministre de la Santé qui l'ont instauré. Le service civil existe depuis 1984 et est régi par 4 décrets exécutifs et une ordonnance présidentielle de 2006». Et d'ajouter : «J'ai dit aux résidents qu'il n'est pas question de discuter sur le service civil car il est hors de question de l'abroger.» Reste que pour les autres revendications, le ministre a respecté tous ses engagements dans les délais. Les primes de garde ont été doublées, suivies de celles de contagion qui ont aussi augmenté. Quant au point le plus important, celui du statut, il a été signé par le Premier ministre, notifié et inscrit dans le Journal Officiel. Il a précisé aussi que chaque résident a reçu son nouveau salaire, ou plutôt «présalaire» puisqu'ils sont toujours en formation. Ainsi, de 31 000 DA, les résidents de première année sont passés à 52 000 DA, dont plus de 11 000 DA de primes, ce qui donne un total de 63 000 DA mensuellement. Enfin, il a tenu à préciser qu'à partir de cette année, 27 instituts supérieurs pour le corps paramédical et 5 écoles supérieures pour les sages femmes seront réalisés.