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El Rameli, lieu de misère et de désespoir
Plus de 1000 personnes vivent dans ce bidonville à Oued Smar
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 07 - 2011

Bidonville de toutes les contradictions. C'est le moins que l'on puisse dire à propos de ces habitations de fortune qui portent le nom d'El Rameli dans la commune de Oued Smar à Alger. L'insalubrité des lieux, le chômage, la prolifération des fléaux sociaux comme les viols, la prostitution, la drogue et les vols font partie du décor quotidien des habitants.
S'accrochant aux promesses de relogement des autorités locales, à leur tête le P/APC, ils ne peuvent plus attendre et manifestent leur grogne face à l'indifférence des responsables à leur égard. «Ce ne sont que des mensonges», s'accordent à dire des «bidonvillois» rencontrés sur place. Selon leurs dires, ces habitants de ce monde «anarchique» seront relogés au cours de cette année.
Mais jusqu'à présent rien n'a été fait, selon ces habitants qui disent ne rien attendre. Abdelaziz, l'un d'eux, la trentaine, nous a indiqué qu'il a quitté, pour fuir le terrorisme, sa ville de Sour El Ghozlane (Bouira) en 1994. Père de trois enfants, Abdelaziz nous a indiqué qu'il est victime du terrorisme «aveugle» et c'est pour cela qu'il ne cesse de dénoncer cette injustice. Il dénonce le relogement de plusieurs familles dont la situation est meilleure que celle de beaucoup d'autres.
Un avis que partage un autre citoyen qui l'a interrompu pour dire que les autorités «nous interpellent uniquement lors des élections». «On n'a pas choisi cette situation», dira pour sa part Abdelkrim (32 ans), originaire du quartier de Diar Echems à El Madania (Alger).
«J'ai fui l'exiguïté», ajoute ce père de 2 enfants, agent de sécurité dans une entreprise privée à Gué de Constantine. «J'arrive à m'en sortir tant bien que mal avec mon salaire», dira-t-il encore. C'est le cas de cette dame divorcée venue ériger une baraque pour fuir les affres de la vie conjugale avec son ex-époux qui était alcoolique.
540 baraques
Le bidonville El Rameli, qui s'étend sur plusieurs centaines de m2, compte plus de 540 baraques où vivent plus de 1000 âmes selon le dernier recensement de 2007. Situé à quelques mètres de l'axe routier El Harrach-Oued Smar juste à côté de la voie ferrée, il expose les habitants au danger des trains qui passent à grande vitesse. Plusieurs accidents mortels y ont été enregistrés. Il y a deux mois, une vieille dame a trouvé la mort sur cet axe, fauchée par un train.
Si de l'extérieur ce bidonville ressemble à tous les autres, à l'intérieur, le visiteur occasionnel découvre la misère dans toutes ses dimensions. Passages exigus, semblants de baraques, taudis non destinés à l'habitation. Ils sont construits en matériaux récupérés, zinc, tôle, cartons forts, planches ou briques. A l'intérieur, c'est l'obscurité totale dans «pièces» sans fenêtre ne dépassant pas les 4 m2.
Les toits sont en bois recouverts de tôle ou de zinc. Les murs sont construits en parpaing ou en brique. «Pouvez-vous imaginer une famille de sept personnes dans une pièce pareille ?», nous interroge un homme âgé vivant avec son épouse, son fils marié avec ses trois enfants, comme témoin de leur misère quotidienne.
«En été, la baraque ressemble à un four», témoigne ce citoyen originaire de Médéa qui a préféré parler de survie dans ces lieux en été comme en hiver. La boue, les inondations et le froid glacial en hiver, les odeurs nauséabondes, les moustiques et la chaleur en été sont le quotidien des occupants de ce bidonville.
Abri de tous les fléaux sociaux
On dit que les gens ne naissent pas criminels, mais en revanche, ils peuvent le devenir n'importe quand, n'importe où et pour différentes raisons. C'est le message que Tarik, un jeune homme de 35 ans résidant dans ce bidonville, transmet en évoquant d'autres fléaux sociaux marquant les lieux où vivent également des étrangers des pays voisins. Mariés à des Algériennes,
ils sont confrontés au chômage et au manque de logements. C'est pour cela qu'ils «habitent» dans ce bidonville où, comme les autres «occupants», ils font face à la pauvreté, l'oisiveté et l'exclusion sociale ainsi qu'à d'autres fléaux caractérisant ces lieux où prolifèrent les viols, la prostitution, la drogue… et toutes formes de violence.


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