Pendant que d'autres enfants vivent entre la fraîcheur des vagues et la construction de châteaux de sable sur les plages, le quotidien de beaucoup d'enfants de Tebessa est de fouiller dans les ordures ou vendre les sachets en plastique ou les journaux. La misère se lit sur leurs visages brûlés par le soleil. Ils essaient de revendre les journaux ou les sachets qu'ils tiennent à la main pour gagner quelques sous tout en subissant les pires des humiliations des passants. Ces scènes quotidiennes donnent une très mauvaise image de la ville. Sous un soleil de plomb, ces enfants fouillent dans les poubelles pour trouver un morceau de ferraille ou des bouteilles en plastique pour les vendre à un prix dérisoire. Avec une température qui atteint parfois les 46 degrés, on se demande comment ces enfants vont affronter une nouvelle année scolaire, après un été aussi dur et fatigant. Reprendre normalement les cours et réussir aux examens devient pratiquement impossible. On se demande comment on peut laisser ces enfants à la fleur de l'âge passer tout leur temps au milieu des ordures ou au bord des routes nationales au risque d'être écrasés par des voitures pour vendre des journaux pour quelques sous. Il faut noter qu'à cause de l'absence de prise en charge, beaucoup de ces enfants sombrent dans la délinquance, la consommation et le trafic de drogue. La consommation de stupéfiants est pour eux, une sorte d'évasion pour fuir la misère quotidienne. Y a-t-il une solution pour ces enfants ?