«Le vote du 28 juin était légal. Les représentants du conseil syndical ont programmé des bagarres avant la conférence. Je suis légitime et j'ai tout ce qu'il faut comme preuves», a déclaré Saïd Lakhlef, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise Cnep Banque. Cette déclaration dément le conseil syndical qui demande un nouveau vote. M. Lakhlef a affirmé : «Avant le vote tout était normal. Après que le procès-verbal des sélections est sorti, la plupart des représentent syndicalistes ont commencé à nous agresser physiquement et à nous attaquer avec des chaises. J'ai eu 98 signatures sur 133». Rappelons que le jour de la réunion, le 28 juin dernier, au palace de Palm Beach, juste à côté de Sidi Fredj, avant la conférence, M. Lakhlef a été averti pour qu'il fasse attention car des bagarres sont programmées pour saboter le vote», nous dit la secrétaire du S/G Syndical de l'entreprise. «Nous avons été prévenus à l'avance. Nous n'y avons pas cru mais le jour de la réunion, nous étions grièvement attaqués, même les femmes ont été frappées. C'était catastrophique. Tout a commencé après l'annonce des résultats au profit de M. Lakhlef», indique sa secrétaire. Notons que des plaintes ont été déposées par les victimes, frappées par leurs collègues du conseil syndical. C'est le cas de Nacera, cadre à la Cnep Banque. Cette dernière a été violemment agressée. Nous avons eu une copie de son certificat médical de constatation de coups et blessures que la victime a présenté à la justice. Concernant le délai du mandat qui est fixé à trois ans, Habib Kamel, le secrétaire général du conseil syndical siège social, a indiqué que «M. Lakhlef est toujours dans son poste bien que son mandat est terminé depuis 9 ans. Il exerce ce métier illégalement». De son côté, M. Lakhlef souligne que «la plupart des syndicalistes ont dépassé la durée de leur mandat. La décision revient à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). C'est elle qui décide qui doit rester ou partir et c'est à elle de faire le renouvellement». Les représentants du conseil syndical demandent une nouvelle réunion, disant que le PV du 28 juin est imaginaire. Ainsi 11 réseaux sur 15 sur le territoire national sont d'accord pour un nouveau vote. Dans ce sens M. Lakhlef réaffirme que «le vote est légitime». Concernent les réseaux qui maintiennent cette action, il faut préciser que chaque réseau contient entre 7 et 10 syndicalistes. Ce sont tous les membres du réseau qui ont signé. Ce n'est pas moi qui parle mais ce sont les signatures». Nous avons pu avoir des documents qui montrent les membres des syndicalistes qui sont avec M. Lakhlef. Même la signature de M. Dahmmane qui nous a dit auparavant qu'il n'était pas au courant du PV de l'UGTA est sur le PV ! Aujourd'hui, l'affaire est au niveau de la justice. Prévu avant-hier l'examen de l'affaire a été reporté au 31 courant. «Ils demandent à l'UGTA d'organiser un nouveau vote. Ils m'accusent indirectement. Moi, je n'ai rien à voir. Je travaille légalement. J'attends la décision de la justice dimanche prochain».