Le conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents a décidé, mardi, de soutenir le budget de l'Autorité palestinienne et appelé les pays arabes à verser leurs contributions financières au budget de l'Autorité pour pouvoir payer les fonctionnaires. Intervenant en marge de la réunion extraordinaire du conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents, qui a débuté mardi pour examiner la crise financière que traverse l'Autorité palestinienne, le secrétaire général adjoint de l'organisation panarabe, Mohamed Sbih, a souligné que l'aide financière à l'Autorité palestinienne et le soutien du peuple palestinien s'inscrit dans le cadre de la consolidation de sa résistance. La décision prise lors du sommet arabe de Beyrouth (2002) portant sur l'octroi d'une aide estimée à 55 millions dollars à l'Autorité palestinienne par mois vise à soutenir le peuple palestinien contre Israël qui tente de détruire l'économie palestinienne et amener le peuple palestinien à quitter son territoire. L'Autorité et la direction palestiniennes sont exposées à des menaces d'ordre économique et financier rappelant la décision du Congrès américain concernant la menace de gel des aides en cas de la saisie des Nations unies. Cette crise financière de l'Autorité a été au centre de l'entretien téléphonique, mardi, entre le président palestinien Mahmoud Abbas et la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton. Par ailleurs, et sur le plan politique, la Russie est prête à aider les Palestiniens à s'unir pour qu'ils soient représentés comme une partie unie aux pourparlers avec Israël, a indiqué mardi Alexandre Pankine, ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU. «La mise en œuvre de tous les futurs accords palestino-israéliens sera remise en question s'il n'y a pas de représentant unifié de la partie palestinienne», a déclaré le responsable lors de débats ouvert sur le Proche-Orient. Selon le diplomate russe, la Russie veut aider les Palestiniens à réaliser leurs plans de réunification. «Pour restaurer la confiance, les parties doivent renoncer à toute forme de violence, particulièrement contre les civils et démontrer une volonté de compromis», a indiqué le responsable. Fin mars dernier, le président Abbas avait déclaré qu'en septembre 2011, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, les Palestiniens envisageaient de solliciter la reconnaissance internationale d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et son adhésion aux Nations unies en tant que membre à part entière.