Indignés, mécontents, de nombreux citoyens nécessiteux se sont adressés ce vendredi aux représentants de la presse pour crier leur colère et dénoncer les arnaques bureaucratiques enregistrées dans la distribution du couffin de ramadhan. Ainsi, au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, des nécessiteux croyant bénéficier un couffin d'un montant de 3000 DA se disent déçus en ne pouvant enlever chez un commerçant en détail qu'un sac de semoule de 25 kg et de qualité inférieure, 1 kg de pois chiches, 1 kg de concentré de tomate, 500 grammes de café, 2 kg de vermicelle et 2 litres d'huile. Ce couffin ne dépasse pas les 2000 DA, selon un épicier. «On aurait souhaité avoir de l'argent liquide au lieu que les élus choisissent pour nous le fournisseur», indique un nécessiteux en dénonçant la mauvaise qualité des produits. Un citoyen indigné déchire carrément son bon devant l'élu qui le lui a remis. «On ne demande pas la charité mais qu'on nous traite dignement», a dit ce citoyen. Jeudi matin aux environs de 10 h, de nombreux citoyens se bousculaient devant le siège de l'APC réclamant le couffin de ramadhan. «3 500 personnes ont bénéficié de cette aide de l'Etat», a dit un élu en signalant que 700 autres personnes ont été écartées. «Les élus ne reculent devant rien», avoue un citoyen en signalant que le couffin de ramadhan est un instrument de pré-campagne électorale. A Rouina, ce sont 1300 familles qui ont bénéficié du couffin d'un montant avoisinant les 2000 DA. «C'est peu pour une aide», indiquent les citoyens qui enlèvent ces produits par nécessité. A Mekhatria, bien que le montant soit le même, les nécessiteux ont obtenu un plateau d'œufs en plus, l'APC s'étant chargée d'acheter la marchandise chez le grossiste et de la distribuer. Au niveau de communes rurales, le couffin n'est pas aussi consistant puisqu'il atteint rarement les 2000 DA. «Pourquoi lit-on dans le journaux que des nécessiteux d'Alger, de Constantine ou d'Oran ont obtenu des couffins de 9000 DA ? Ne sommes-nous pas des algériens comme eux ?» -nterroge un groupe de citoyens.