Les protestataires égyptiens qui campent sur la place Tahrir au Caire pour réclamer des réformes ont annoncé hier qu'ils allaient suspendre leur sit-in durant le Ramadhan, qui débute aujourd'hui en Egypte, pour le reprendre à la fin du mois de jeûne musulman. Des activistes occupent la place Tahrir, épicentre de la contestation, depuis le 8 juillet pour protester contre la lenteur des réformes menées par l'armée, en charge de la transition politique dans le pays depuis la chute du dictateur Hosni Moubarak le 11 février. Vingt-six partis politiques et mouvements de contestation ont indiqué dans un communiqué que leur sit-in de trois semaines avait réalisé certaines de leurs revendications, «poussant la révolution égyptienne vers l'avant». «Mais les sit-in étant un moyen et non une finalité (...), les partis politiques et les mouvements de jeunes ont décidé de suspendre temporairement leur mouvement durant le mois sacré de Ramadhan», ont-ils écrit. Ils ont ajouté qu'ils «reviendront après la fête de l'Aïd (marquant la fin du mois de jeûne) pour protester pacifiquement sur la place Tahrir jusqu'à ce que leurs revendications soient pleinement satisfaites». Les protestataires, sortis initialement dans les rues pour réclamer la démission de M. Moubarak, ont poursuivi leur mouvement pour demander la fin des procès de civils devant des juridictions militaires, le jugement rapide des responsables de l'ancien régime coupables d'abus et plus de justice sociale. Le procès Moubarak s'ouvrira mercredi au Caire Le procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak, de ses fils Alaa et Gamal et de l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli s'ouvrira mercredi 3 août à l'école de police du Caire, a indiqué samedi le président de la cour d'appel cité par l'agence de presse égyptienne Mena. Le procès se tiendra «au sein de l'Académie de police à Masr el-Gedida», dans le nord du Caire, «pour des raisons de sécurité», a-t-on précisé de mêmes sources.