Hier lundi, au premier jour du mois sacré du Ramadhan, dur a été le réveil pour les citoyens qu'attendait une longue journée de jeûne. Des villes algéroises dont certaines, voulant rester sur la lancée des veillées estivales, se sont réveillées doucement au fil des minutes. Reghaia et Rouiba, deux pôles industriels à l'est de la capitale et Staouéli, une localité côtière de l'ouest d'Alger n'ont pas dérogé à la règle. Après l'animation relative de la prière d'El Fedjr au niveau des mosquées, ces agglomérations sont vite retombées dans le silence pour un sommeil de trois ou quatre heures. A 8 h, ces localités, d'habitude grouillantes de monde et de véhicules, «dormaient» toujours. Cafés, commerces et boutiques avaient les portes fermées et rideaux baissés alors que très peu nombreux étaient les gens qui, d'un pas nonchalant, se dirigeaient vers les arrêts des bus pour Alger. Un peu plus tard, les marchés de fruits et légumes de ces villes commencèrent à vivre une certaine animation. Les commerçants s'affairaient à décharger et à installer leurs marchandises alors que les premiers clients tentaient de se frayer un chemin entre les véhicules et les étals. A Réghaia dont le marché est bien achalandé, des prix affichés ont connu une certaine augmentation par rapport à la semaine dernière. La courgette, le haricot vert, la carotte, le piment vert, la tomate ont été les plus touchés, avec respectivement 90, 120, 50, 100 et 70 dinars le kg. Le raisin était affiché à 80, 100 et 120 DA le kg selon sa qualité, tout comme les dattes vendues à 320 et 350 DA/kg. Les olives sont cédées au même prix. La partie couverte du marché, occupée par les bouchers, a été par contre prise d'assaut. La viande bovine est toujours cédée à 780 dinars alors que l'ovine est 880 DA le kg. La viande blanche a elle aussi connu quelques dinars de plus. Ainsi le poulet a grimpé à 280 DA le kg. Les vendeurs de diouls et autres herbes aromatiques plus nombreux que d'habitude se bousculaient pour occuper une place stratégique. Les premiers signes de fébrilité relevés déjà la matinée laissaient présager une journée «chaude» entre les vendeurs et les clients. Sous l'effet du Ramadhan, ces derniers on tendance à acheter en quantités importantes. Et il arrive que plusieurs personnes se retrouvent avec plus de pains et d'autres produits qu'il n'en faut. Un gaspillage qui s'annonce dans la durée … celle de ce mois sacré. Par ailleurs et contrairement aux jours précédents, les bureaux de poste étaient presque vides et peu de gens sont venus retirer leur argent, alors qu'un seul citoyen utilisait le distributeur de billets de banque de la poste. Néanmoins, actel de Rouiba était bondée. Des citoyens sont venus régler leurs factures téléphoniques et renouveler leurs abonnement Internet.