La fin du débrayage des transporteurs de voyageurs de la wilaya de Tizi Ouzou a été marquée jeudi par une augmentation surprenanate des tarifs de transport. Ainsi, le grand soulagement des citoyens de la wilaya n'aura duré que le soir de l'annonce de la reprise, soit mercredi. Toutes les destinations desservant l'intérieur comme l'extérieur de la wilaya ont connu des augmentations. La navette Tizi Ouzou-Alger est désormais assurée à 180 DA au lieu de 120 DA, soit une augmentation de 50%, 200 DA à destination de la wilaya de Béjaïa, par exemple. Les prix des lignes intérieures ont aussi été augmentés de 20 et 30 DA. Le kilomètre est désormais compté à 1,80 DA, alors qu'il était à 1,20 DA. «C'est inexplicable. Pour un père de famille comme moi travaillant à Alger, et dont le pouvoir d'achat est des plus faibles, je ne pense pas pouvoir résister longtemps à cette augmentation. Les pouvoirs publics doivent réagir». Tous les voyageurs rencontrés ont exprimé leur mécontentement car, selon eux, «il n'y a pas d'arguments tangibles pour expliquer cette augmentation. Les opérateurs, eux, ne voient pas les choses sous le même angle. Contacté par nos soins, un représentant du collectif des transporteurs de Tizi Ouzou nous dira que «ces augmentations répondent à une conjoncture précise qu'est la hausse de toutes les charges auxquelles l'opérateur doit faire face durant toute l'année». Pour appuyer ses dires, le même interlocuteur explique que «depuis l'année 2001, l'assurance a augmenté de 300%, le litre d'huile moteur qui faisait 80 DA est actuellement cédé à 350 DA, le pneu d'un bus coûte actuellement 55 000 DA, alors qu'il était à 15 000 DA durant la même année». Des observateurs n'ont pas manqué de faire le lien entre le mouvement de débrayage qui a duré 47 jours et ces augmentations «unilatérales». En effet, «c'est dans le but de combler toutes les pertes et le manque à gagner durant toute la période du mouvement que les opérateurs ont augmenté les prix». Ce que rejette le représentant des transporteurs qui indique que «l'augmentation a été décidée bien avant, et était prévue pour le 1er juillet, mais n'a pu être appliquée à cause du débrayage.