Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé l'Union africaine (UA) à contribuer à " imposer des sanctions au Maroc et à faire pression sur le gouvernement marocain pour qu'il cesse ses graves violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés", a indiqué lundi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Dans un message adressé au président de la Commission de l'UA, Jean Ping, Abdelaziz a affirmé que les autorités d'occupation marocaine "s'obstinent à poursuivre la répression barbare" contre les civils sahraouis "qui ne font qu'exprimer pacifiquement leur opposition à la détérioration de la situation tant au plan politique que socio-économique dans leur pays". Dans ce contexte, le président Abdelaziz a indiqué que les autorités d'occupation marocaine "pratiquent dans la ville d'El-Ayoun une politique d'intimidation et de terrorisme contre des civils sans défense". Ces pratiques visent non seulement "à créer un climat de peur et de terreur" chez les citoyens sahraouis mais aussi à "confisquer leur liberté d'expression et leur droit à l'organisation de manifestations pacifiques pour revendiquer leurs droits et rejeter les politiques de pillage de leurs ressources", a-t-il ajouté, rappelant que ceci est "une violation flagrante des chartes et conventions internationales y afférentes. "Cette grave escalade en appelle à un mécanisme onusien à même de garantir la sécurité et les droits des sahraouis à travers l'élargissement des prérogatives de la MINURSO à la protection et au contrôle des droits de l'homme au Sahara occidental". Pour le président sahraoui, le règlement de la cause sahraouie " passe indéniablement par une solution démocratique à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination ". Le président sahraoui a enfin appelé à la libération de tous les détenus politiques sahraouis, à faire la lumière sur les 651 disparus civils, à démanteler le mur militaire marocain et à cesser la spoliation des richesses du Sahara occidental.