Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a demandé mardi à l'Union africaine (UA) d'imposer des sanctions au Maroc suite aux "violations flagrantes" des droits de l'homme au Sahara occidental et à son non-respect des résolutions du Conseil de sécurité, a indiqué l'Agence de presse sahraouie (SPS). Dans un message adressé au président de la commission de l'UA, M. Jean Ping, M. Abdelaziz a souligné : "Nous demandons à notre organisation (UA) de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire pression sur le Maroc et lui imposer des sanctions internationales pour l'amener à se conformer aux décisions de la légalité internationale, notamment pour accélérer le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique." Le président sahraoui a appelé l'UA à consentir des efforts pour "trouver, dans les plus brefs délais, un mécanisme onusien pour la protection des droits de l'homme au Sahara occidental et le démantèlement du mur militaire marocain qui divise le Sahara occidental". Il a, d'autre part, souligné la nécessité de "garantir le droit des Sahraouis, dans les territoires occupés, à l'expression, à la circulation et à la manifestation pacifique", appelant à "la libération de tous les détenus politiques sahraouis y compris les sept militants arrêtés le 8 octobre dernier". Il a également demandé à ce que lumière soit faite sur le sort des 500 civils disparus et des 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l'Etat marocain. Le président sahraoui s'est dit très "préoccupé" devant "la grave escalade des actes de violence, la répression et les graves violations des droits de l'homme exercées par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés". Il a ajouté que le souverain marocain "a utilisé un langage offensif et belliqueux" dans son discours du 6 novembre qui renfermait, a-t-il dit, "des menaces claires et directes envers les citoyens sahraouis pacifiques et un reniement de la légalité internationale". "Les Sahraouis ne sont pas des Marocains et ne le seront jamais tant qu'ils n'ont pas choisi de l'être en toute liberté, à travers l'organisation d'un référendum libre et démocratique", a-t-il ajouté. "Bien que le Sahara occidental ne soit pas un territoire marocain et ne le sera jamais tant que la question de souveraineté n'est pas tranchée, le souverain marocain continue à outrepasser des réalités historiques et légales aveuglantes", a encore ajouté le président sahraoui.