L'Algérie souhaite rehausser le niveau de sa coopération militaire avec la Russie pour la replacer au-delà de la simple relation client-fournisseur. Notre pays insiste sur le transfert des technologies militaires russes, à révélé jeudi Viktor Komardine, le directeur adjoint de l'agence russe d'exportation d'armement Rosoboronexport, cité par Ria Novosti. «La partie algérienne plaide pour le transfert de nos technologies militaires. Ils veulent produire des pièces de rechange pour les équipements déjà fournis», a-t-il fait savoir lors du salon aérospatial MAKS-2011 qui se déroule à Joukovski, ville proche de Moscou. Viktor Komardine a soutenu que le volet ayant trait au transfert des technologies dans le cadre de la coopération militaire entre l'Algérie et la Russie fait l'objet d'étude approfondie entre les deux parties. Il assure par ailleurs de la mise en œuvre de la totalité des marchés conclus entre les deux pays, mettant l'accent sur l'excellence des relations entre l'Algérie et la Russie, marquée par une longue coopération militaire. Il est à relever que le responsable russe s'est abstenu de communiquer le moindre détail au sujet de la nature des contrats signés. Il s'est contenté d'informer que s'agissant de l'étude des aspects liés au transfert des technologies militaires «l'Algérie et la Russie ont créé un groupe de travail qui comprend, entre autres, des représentants de sociétés industrielles des deux pays». Des observateurs et des spécialistes dans le domaine de l'armement sont unanimes à dire que cette «exigence» formulée par l'Algérie auprès de la Russie saura faire l'objet de satisfaction par cette dernière. Et pour cause «l'Algérie et la Russie sont des partenaires de longue date dans le domaine de l'armement», indique-t-on. C'est à partir des premières années de son indépendance que notre pays a privilégié le recours à la Russie (ex-URSS) comme étant son principal fournisseur en matière d'équipements militaires. Du coup, et après tant d'années de partenariat assez bénéfiques, la Russie ne pourrait priver son partenaire traditionnel d'un transfert de technologie. Dans ce domaine, il est à noter que l'institution de l'ANP s'est engagée depuis quelques années dans la fabrication des armes légères, à l'exemple des munitions, des véhicules et de quelques moyens de base. L'antécédent des Mig-29 défectueux à jamais enterré La volonté de l'Algérie quant à faire sienne la technologie militaire russe est une preuve irréfutable attestant que l'antécédent des Mig-29 défectueux livrés à notre pays au cours de la période 2006-2007 est renvoyé à jamais aux calendes grecques. La coopération militaire tissée entre Alger et Moscou semble être promise à un meilleur avenir. Cela d'autant plus que s'agissant des Mig-29 refusés par l'Algérie pour non-conformité, le tribunal de Moscou qui a jugé cette affaite ne s'est pas du tout montré tendre avec les individus incriminés parmi les responsables de l'armement russe. Il en est ainsi notamment de la peine infligée à Moussaïl Ismaïlov, ancien PDG de l'usine Aviaremsnab. Ce fournisseur de pièces détachées usagées de Mig-29 destinées à l'Algérie a été, pour rappel, condamné en mai dernier à 7 ans et demi de prison ferme.