Les prix de certains produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, ont connu une augmentation inexpliquée et spectaculaire à la fois. C'est le cas de la tomate dont le prix du kg a atteint les 90 DA. Fruit de saison par excellence, la tomate a toujours été cédée à des prix plus que raisonnables en été. Mais là son prix donne le tournis. Depuis plusieurs jours, notamment durant ce mois de Ramadhan, le prix de la tomate a balancé entre 70 et 90 DA. Les vendeurs eux-mêmes n'arrivent pas à expliquer cette situation sauf par le fait que son prix a augmenté au niveau du marché de gros. La tomate est sujette à une spéculation comme tous les autres légumes d'ailleurs. Sinon comment expliquer que le kilogramme de courgettes a été cédé avant-hier à 15 DA au niveau du marché de Draâ Ben Khedda alors qu'à Tizi Ouzou ce même légume était affiché à 40 DA ? Depuis que les marchés de fruits et légumes ont été rasés et les vendeurs chassés par les services de sécurité, les prix ont connu une augmentation substantielle. D'ailleurs, l'activité est des plus alléchantes. Tout le monde aura remarqué que de nombreux commerçants se sont tournés vers ce créneau. Des dizaines parmi ces derniers ont changé d'activité. Nous avons vu des magasins de quincaillerie, de vêtements, des fast-foods, etc., se transformer définitivement en étals de fruits et légumes. Bien sûr, sans qu'il y ait une quelconque retombée sur les prix. Bien au contraire. Le haricot vert aussi a gardé la cote. Son prix le plus bas durant ce mois de Ramadhan était de 80 DA le kg. A quelques jours de l'Aïd, tout le monde redoute une autre augmentation aussi spectaculaire des prix. Ni la qualité et encore moins les prix n'ont évolué dans le sens d'apaiser la souffrance des consommateurs qui se trouvent ainsi, depuis le début du mois de Ramadhan, triturés et ballottés au gré des seigneurs du marché.