Les sondages politiques et la publicité électorale seront interdits en Tunisie à partir du 12 septembre, a fait savoir jeudi l'Instance tunisienne supérieure indépendante pour les élections (ISIE). «Nous avons pris la décision d'interdire toute forme de publicité politique par voie d'affichage ou de spots radio et télé avant le début de la campagne officielle le 1er octobre, et d'interdire la diffusion des sondages politiques jusqu'au jour du scrutin, le 23 octobre», a affirmé Larbi Chouikha, un responsable de l'ISIE. M. Chouikha a expliqué qu'en Tunisie il n'y a pas «de tradition de sondages politiques, et le respect de la méthodologie et la rigueur des études d'opinion ne sont pas garantis à l'heure actuelle». «Il faut éviter les dérapages et les abus», a-t-il ajouté. S'agissant de la publicité politique, cette décision vise notamment à ramener toutes les formations sur un pied d'égalité, selon ce responsable. Le 23 octobre, les Tunisiens sont appelés à élire une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays. Il s'agira de la première élection depuis le départ du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, à la suite d'un soulèvement populaire le 14 janvier après 23 ans de règne. Le dépôt des candidatures a débuté jeudi. L'assemblée constituante issue des urnes comptera 218 sièges, dont 19 réservés aux élus des Tunisiens vivant à l'étranger.