Considérant le ton acide employé par le porte-parole du comité des sages, les habitants du Bois des Pins à Hydra ne semblent pas s'être résignés. Le porte-parole espère que les décisions devant être prononcées par la justice demain seront en faveur des habitants toujours récalcitrants vis-à-vis de la construction du parking. Contacté par téléphone, Abdelghani Mahenni, porte-parole du comité des sages du quartier du Bois des Pins à Hydra, où la wilaya a lancé la construction d' un parking dont le projet a été rejeté par les riverains, nous fait part «d'une persistante tension sur les lieux», précisant «qu'en dépit de toutes les revendications et du dépôt de plainte au niveau du tribunal administratif de Bir Mourad Rais, le chantier à l'origine des affrontements est toujours actif et ne s'est arrêté que durant les deux jours de l'Aïd El Fitr». Les forces de l'ordre toujours sur les lieux En ce sens et tout en rappelant que «le projet ne repose sur aucune démarche légale ", il précise que «ce dernier n'est officiellement pas à l'arrêt, mais que les forces de police sont toujours présentes sur les lieux». Il est à rappeler que l'avocat qui s'est constitué pour le compte des habitants du Bois des Pins a «entrepris de porter officiellement plainte sur la base d'absence de documents légaux permettant le lancement du projet en question, notamment l'absence de permis de construire (ce document a été émis par la wilaya quelques jours après le déclenchement des échauffourées entre habitants et policiers et dont le bilan s'est chiffré à quelques blessés graves de part et d'autre)». A ce sujet, le porte-parole indique que «la plainte a été enrôlée depuis bien longtemps et l'instance judiciaire, chargée de traiter des affaires contentieuses relevant du cadre administratif, devrait rendre son verdict demain». Ce dernier devait également indiquer que « sur le volet pénal et concernant les plaintes pour tentative d'assassinat sur ma personne, émises contre le DGSN, le ministère de l'Intérieur et contre les deux commissaires de police, l'instance judiciaire devrait se prononcer demain». Il a précisé «qu'il n'a fait l'objet d'aucune audition de la part des magistrats devant instruire cette affaire». Abdelghani Mahenni «espère que la justice tranchera équitablement en sa faveur». Toutefois, il nous indiquera que «la tension persiste sur le terrain et les habitants sont déterminés à aller au bout de leurs revendications car ils sont persuadés que cette affaire devra prendre d'autres proportions». Pour l'heure, «tous les riverains sont dans l'expectative mais se permettent de croire secrètement en l'équité de la justice algérienne». A partir des déclarations du porte-parole et du constat fait sur les lieux, la journée de demain pourrait réserver des surprises, mais du côté des habitants, « seul l'arrêt du chantier pourra mettre fin aux hostilités et à l'animosité entre les habitants et les forces de police qui occupent toujours les lieux au niveau de l'école Fatma N'Soumer».