Déçus par les «promesses non tenues» du directeur de l'Anem, les chômeurs de Ouargla sont montés, hier, au créneau en procédant à la fermeture de la route nationale menant vers Ghardaïa, entre le quartier hay Nasr et Ouargla. Objectifs de l'action qui sera suivie par d'autres, faire la lumière sur le dossier de l'emploi toujours «sous contrôle de la maffia», précise une source locale. Ils étaient environ 200 chômeurs à avoir investi, hier, la route principale du centre-ville de Ouargla, nous a confié Madani Madani, membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), qui a précisé qu'un rassemblement a également eu lieu devant l'agence de wilaya de l'Anem. Selon notre interlocuteur, les chômeurs, excédés par divers dépassements, exigent une enquête approfondie à propos du dossier de l'emploi. Selon eux, le directeur de l'Anem, Mohamed Tahar Chaalal, n'a pas tenu les promesses données en juin dernier, lors de sa visite dans la wilaya. La forte présence des éléments des forces de l'ordre n'a pas dissuadé les protestataires qui ont fermé la route pendant toute la demi-journée d'hier. Aucun incident n'est, cependant, à signaler, nous a précisé Madani, qui fera savoir qu'au niveau du quartier dit Ché Guevara, c'est pour d'autres raisons que les citoyens sont sortis la veille pour protester entre autres contre les coupures fréquentes d'électricité. La tension est des plus vives à Ouargla à la veille du procès des deux chômeurs qui ont tenté, il y a quelques mois, de s'immoler par le feu. «Nous serons présents en force», nous déclarera un chômeur de Ouargla, joint hier par nos soins. Il soulignera la détermination de ces sans-emploi à faire valoir «leur droit au travail et à la dignité». Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs compte dans ce sillage organiser prochainement un rassemblement devant la présidence de la République à Alger. La date de la manifestation sera fixée lors d'une réunion des membres de l'organisation prévue pour le 10 septembre prochain. Pour nos interlocuteurs, qui interpellent à l'occasion les plus hauts responsable de l'Etat, «il n y aura pas de répit à Ouagla tant que le dossier de l'emploi n'est pas réglé».