Le procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak pour complicité de meurtres de manifestants et corruption a repris, hier au Caire, après trois semaines d'ajournement, avec l'audition à huis clos de plusieurs témoins à charge. L'ancien raïs âgé de 83 ans est jugé depuis le 3 août avec ses deux fils et six responsables de l'ancien régime dont l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adly. Moubarak a plaidé non coupable des chefs de complicité de meurtres de quelque 850 manifestants commis pendant le soulèvement qui l'a contraint à démissionner le 11 février, ainsi que corruption et détournement de fonds publics. Hospitalisé depuis le 3 août au Caire, Moubarak est arrivé à bord d'un hélicoptère qui s'est posé dans la cour de l'Ecole de police où a été installé le tribunal. Il a ensuite été transféré dans une ambulance puis amené, allongé sur une civière, dans une salle d'attente avant le début de l'audience. Cette troisième journée du procès, après les séances des 3 et 15 août, doit être consacrée à l'audition de quatre policiers témoins à charge, dont le général Hussein Saïd, chef du service des communications au sein des Forces de la sécurité centrale. Les juges cherchent à établir si Moubarak a lui-même donné l'ordre d'ouvrir le feu sur la foule ou si la responsabilité en revient au ministère de l'Intérieur. Moubarak, selon l'acte d'accusation, s'est rendu complice, avec le ministre de l'Intérieur de l'époque, «du meurtre avec préméditation de manifestants pacifiques». On lui reproche d'avoir «autorisé Habib el-Adly à faire usage de munitions réelles» dans la répression des 18 jours de soulèvement, des faits passibles de la peine de mort. Sur décision du président du tribunal, Ahmed Rifaat, les audiences ne sont désormais plus retransmises à la télévision. Cette décision satisfait certains avocats des familles des victimes, en permettant selon eux de «revenir à une affaire judiciaire, et pas du spectacle». L'Egypte détruira quelques tunnels de trafic sous la frontière avec la bande de Ghaza dans le cadre d'une campagne visant à restaurer l'ordre sur la péninsule du Sinaï, a indiqué une diplomate égyptien dimanche. Le Caire détruira des tunnels sous la frontière avec la bande de Ghaza Un nombre «limité» de tunnels seront détruits «pour avoir été utilisés dans les activités qui portent atteinte à la sécurité nationale égyptienne et pour empêcher la circulation des personnes qui pourraient causer du désordre», a indiqué Yasser Othman, l'ambassadeur de l'Egypte aux territoires palestiniens en Cisjordanie. Lorsqu'Israël a imposé une fermeture presque totale sur Ghaza en 2007, les tunnels sous les frontières Ghaza-Egypte sont devenus une corde de vie pour l'enclave côtière. Après qu'Israël ait allégé le blocus en juin 2010, un geste qui a permis l'entrée de davantage de marchandises à Ghaza à travers les passages commerciaux terrestres, le réseau de tunnels ont été utilisé principalement pour faire entrer les matériaux de construction et de combustible, et quelquefois par les gens qui ont voulu entrer à Sinaï clandestinement.