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Le procès historique de Moubarak et ses fils ajourné au 15 août prochain
Ouvert hier à l'académie de police du Caire
Publié dans La Tribune le 04 - 08 - 2011

Quel jour était ce 3 août pour l'Egypte et son peuple ! Personne et encore moins l'ancien président Mohamed Hosni Moubarak et ses deux fils n'auraient imaginé, même dans leurs pires cauchemars, ce qui s'est déroulé hier à l'académie de police du Caire. Un président, qui a régné 30 ans durant en maître absolu, évincé par la révolte populaire et présenté sous la pression de la rue devant les juges. Que de grandes premières en Egypte pour cette journée du 03 août ! Les Egyptiens ont pu suivre les 4 heures qu'a durées cette ouverture de ce procès historique, en direct à la télévision et sur un écran géant disposé près du tribunal. Une sorte d'assurance sur la crédibilité et la conformité de la procédure. C'est donc un homme très affaibli qui a été présenté, hier matin, au tribunal de l'école de police du Caire. L'air malade, l'ancien président égyptien est entré sur une civière dans le box des accusés. Il n'était plus apparu en public depuis sa démission, le 11 février dernier. Près de 6 mois après son départ, Hosni Moubarak est jugé pour corruption et surtout pour meurtres avec préméditation dans le cadre de la répression de la révolte de l'hiver dernier, qui a fait près de 850 morts. Agé de 83 ans, hospitalisé depuis avril à Charm el-Cheik pour un cancer de l'estomac, l'homme qui a dirigé l'Egypte d'une main de fer pendant trois décennies, est passible, aujourd'hui, de la peine capitale. Moubarak n'était pas le seul à comparaître hier devant le juge Ahmed Refaât, président de la Cour criminelle du Caire. Ses deux fils, Alaa et Gamal, l'ont été également. Tout comme l'ancien ministre de l'Intérieur Habib al-Adli et six autres responsables de la sécurité. L'homme d'affaires Hussein Salem, proche de la famille Moubarak et actuellement en cavale, sera, quant à lui, jugé par contumace.Le président du tribunal pénal du Caire a demandé «un silence total» pendant l'audience, menaçant d'expulser de la salle d'audience toute personne allant à l'encontre de ses instructions. Mais l'atmosphère était plutôt confuse au début de cette première journée de procès. Les avocats se bousculaient pour accéder au micro. 600 personnes étaient présentes à cette audience historique. Après la lecture des chefs d'accusation, l'ex-président égyptien, Hosni Moubarak, a plaidé non coupable. Ses fils Alaa et Gamal, accusés de corruption, ont également déclaré non coupables. «Toutes ces accusations, je les nie complètement», a déclaré M. Moubarak, à qui un micro a été tendu, d'une voix rauque mais d'un ton ferme. Il s'exprimait toujours couché sur une civière dans le box des accusés après une brève interruption d'audience. Alaa et Gamal ont ensuite pris la parole pour se dire non coupables. Un représentant du parquet général avait auparavant accusé M. Moubarak de s'être mis d'accord avec l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli pour le meurtre «prémédité» de manifestants anti-régime dans plusieurs gouvernorats d'Egypte. Il a aussi accusé Alaa et Gamal Moubarak de corruption. Tout au long des quatre heures du procès, les fils Moubarak se sont relayés auprès de leur père un exemplaire du Coran à la main.M. Moubarak avait quitté, tôt le matin à bord d'une ambulance, l'hôpital de Charm el-Cheikh, où il était en détention préventive depuis avril à la suite de problèmes cardiaques. Il a quitté la station balnéaire en avion et a atterri dans la matinée à l'aéroport militaire d'Almaza, au Caire, avant d'être conduit à l'académie de police par hélicoptère. Ces premières heures du procès Moubarak ont été particulièrement agitées à l'intérieur et surtout à l'extérieur de la Cour, avant son ajournement au 15 août, décidé à la mi-journée. Le président du tribunal, Ahmed Refaat, a ordonné que l'ancien président malade soit admis dans un hôpital près du Caire jusqu'à la prochaine audience. L'hôpital désigné par le magistrat pour accueillir l'ex-président est le Centre médical international, près du Caire. Ahmed Refaat a donné son accord pour qu'un cancérologue suive M. Moubarak «à chaque fois qu'il en aura besoin», comme l'avait demandé la défense.Le procès de l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et de six hauts responsables de la police a, lui, été ajourné à aujourd'hui. Des heurts sporadiques ont éclaté devant l'académie de police, où se tenait le procès pour des raisons de sécurité. Pro et anti-Moubarak se sont affrontés à coups de pierres malgré la forte présence de la police et de l'armée. Les forces de l'ordre ont intervenu et installé un cordon de séparation. Plus d'un millier de policiers et de militaires ont été déployés pour protéger l'école de police. Des barbelés ont même été placés devant le bâtiment.Quelle que soit l'issue du procès de Moubarak, une chose est certaine. Il s'agit d'un procès historique et unique non seulement pour l'Egypte mais pour tout le monde arabe, où les dirigeants sont rarement tenus pour responsables de leurs actes. L'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier par une révolte populaire et réfugié en Arabie saoudite, a, lui, été jugé par contumace.La tenue du procès de Moubarak et sa présence aux audiences sous la pression de la rue qui ne baisse pas sa vigilance et qui refuse de voir sa révolution dévoyée, est en soi un grand triomphe pour les manifestants de la place Tahrir. L'exemple égyptien est aussi une preuve que tout est possible. La dictature n'est certainement pas une fatalité. Les tyrans qui gouvernent les pays arabes sont avertis.
G. H.

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