Le proc�s de l'ex-pr�sident �gyptien Hosni Moubarak au Caire, entam� d�but ao�t, entre dans le vif des accusations aujourd�hui avec l'audition de t�moins pour d�terminer les responsabilit�s dans le meurtre de manifestants durant la r�volte du d�but de l'ann�e. Contrairement aux premi�res audiences le 3 puis le 15 ao�t, les d�bats marqu�s par l'image de l'ancien ra�s, 83 ans, comparaissant allong� sur une civi�re, ne seront pas retransmis en direct � la t�l�vision. Cette mesure a �t� d�cid�e par le pr�sident de la cour p�nale, le juge Amed Refaat, manifestement exc�d� par l'atmosph�re survolt�e r�gnant dans la salle lors de la pr�c�dente audience, en particulier parmi les avocats des plaignants. Apr�s des s�ances relativement formelles, la session d�aujourd�hui doit se pencher sur la question de la responsabilit� des tirs d'hommes embusqu�s contre des manifestants lors des �v�nements de janvier et f�vrier, qui ont abouti � la d�mission de l'homme fort de l'Egypte. Selon le quotidien gouvernemental Al-Ahram, �le tribunal va �couter quatre t�moins � charge, dont le chef du service des communications au sein de la force de la s�curit� centrale (anti-�meutes), et des officiers responsables des salles des op�rations de la m�me force�. La cour cherche � savoir si les ordres de tirer sur la foule ont �t� donn�s sous la seule responsabilit� du minist�re de l'Int�rieur, ou si M. Moubarak �tait aussi impliqu�. L'ancien ministre de l'Int�rieur Habib El-Adli est jug� en m�me temps que M. Moubarak pour la r�pression des journ�es d'insurrection populaire, qui ont fait officiellement pr�s de 850 morts. Leur responsabilit�, si elle est d�montr�e, est passible de la peine de mort. M. Moubarak et ses fils Alaa et Gamal, jug�s en m�me temps que lui, sont �galement inculp�s pour corruption et enrichissement illicite. L'ancien pr�sident, qui souffrirait de probl�mes cardiaques et de d�pression, est en d�tention pr�ventive dans un h�pital pr�s du Caire. L'�ventualit� d'un cancer a fait l'objet d'informations contradictoires. Ses deux fils sont quant � eux d�tenus � la prison de Tora, dans la p�riph�rie sud de la capitale. Un richissime homme d'affaires proche de l'ancien clan pr�sidentiel, Hussein Salem, est jug� par contumace dans le m�me proc�s. Trois avocats kowe�tiens sont par ailleurs arriv�s hier au Caire pour se joindre � la d�fense de Moubarak. Le chef de l'�quipe, Me Fay�a el-Oteibi a affirm� � la presse � l'a�roport que deux autres de ses coll�gues sont attendus plus tard dans la journ�e au Caire. �Nous sommes cinq avocats kowe�tiens et nous sommes venus d�fendre Hosni Moubarak par gratitude� � l'�gard de l'ancien pr�sident qui avait soutenu le Kowe�t lors de l'invasion irakienne en 1990. Le ministre �gyptien de la Justice Abdel Aziz el-Guendi, cit� hier par le journal ind�pendant Al-Masri al- Youm, a toutefois indiqu� qu'aucune demande officielle d'avocats kowe�tiens �n'a �t� encore d�pos�e�, et qu'il n'�tait pas acquis qu'ils puissent participer au proc�s aujourd�hui. M. Moubarak est le premier dirigeant renvers� par les r�voltes qui secouent le monde arabe depuis d�cembre dernier � compara�tre en personne devant la justice.