30 familles habitant à Hawch Atha à Dar El Beida dans la commune de Bab Ezzouar - Alger - risquent de se retrouver à la rue à cause de l'annulation de la promotion immobilière El Mordjane dont les responsables sont un entrepreneur et l'Etat. Cette affaire a débuté l'année passée, quand l'huissier de justice a ramené un ordre émanant du propriétaire de l'assiette de terrain pour ces familles pour quitter les lieux car l'acte a été annulé. «Nous habitons dans ces appartements depuis 2002. Nous n'étions pas au courant de cette annulation. Un entrepreneur était à la tête du projet. Ce dernier a construit 30 appartements et nous avons bénéficié de ces logements. Personne ne nous a prévenus et nous avons payé des sommes d'argent qui dépassent les 500 millions», a déclaré un des membres des familles expulsées. Rappelons que le projet immobilier appelé El Mordjane a été réquisitionné en 2002. Un entrepreneur a été chargé de construire 30 appartements en partenariat avec l'Etat. Ces deux partenaires (Etat et entrepreneur) ont par la suite décidé d'annuler cette promotion immobilière et la convention sans donner la moindre information aux bénéficiaires. La plupart des familles qu'on veut expulser ont affirmé : «Nous avons acheté ces appartements avec notre propre argent et aujourd'hui ils veulent nous mettre à la porte. C'est aux deux responsables de nous trouver une solution. Nous n'allons pas quitter nos maisons et la justice doit nous rendre nos droits.» Notons que les appartements construits sont des F3 et des F4. Ces victimes dont l'affaire a été portée au niveau du tribunal des Annassers vivent le cauchemar de se retrouver avec leurs enfants et femmes sans toit et sans argent. M. Moussaoui, l'avocat de ces familles, a indiqué : «Aujourd'hui ces familles risquent de perdre tout, leur appartement et leur argent. La décision revient à la justice. Concernant le suivi de l'affaire par les familles, il n'y a que 17 expulsés qui suivent cette affaire au niveau de la justice. Les 13 autres familles sont fatiguées du va-et-vient au tribunal sans le moindre résultat». L'affaire a été reportée à deux reprises. Un nouveau rendez-vous est pris pour le 2 octobre prochain.