Les souscripteurs au programme location/vente (Aadl/Cnep) de 2001 renouent avec le mouvement de protestation. Ils ont organisé hier un sit-in devant la direction générale de l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (Aadl), sise à Saïd Hamdine (Alger). Des centaines de souscripteurs se sont donnés le mot pour exiger le traitement de leurs dossiers. Entouré d'un impressionnant dispositif sécuritaire, ils ont brandi des slogans hostiles à la politique du secteur de l'habitat, qui les a marginalisés, alors qu'ils étaient les premiers inscrits à cette formule. Une délégation représentative a été finalement reçue par M. Boudouaou, adjoint intérimaire du directeur général de l'agence, qui leur a promis «un dénouement dans les plus brefs délais». Selon les protestataires, ce responsable les a rassurés de la satisfaction de leurs demandes dans les futurs programmes, déjà en cours. La tutelle, selon les précisions du même responsable, a déjà lancé une opération de «filtrage» des dossiers. Cette initiative va permettre la sélection des 800 souscripteurs qui restent en suspend. M. Boudouaou a affirmé qu'une liste des personnes ayant déjà bénéficié de logement a été élaborée. Un deuxième rendez-vous avec ce responsable est prévu le 20 octobre, afin de délibérer et arrêter le nombre des futurs bénéficiaires, classés suivant des critères que les contestataires eux-mêmes ont fixés, notamment la situation familiale. Représentés au sein d'une association, les souscripteurs comptent poursuivre leur combat jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause. Ils ont déjà organisé plusieurs rassemblements devant le siège de l'Aadl, le ministère de l'Habitat, durant les mois de mars et avril derniers. Ils exigent une solution concrète à leur problème dans les plus brefs délais. A défaut, ils prévoient d'autres actions de protestation.