La cité El Htatba, au sud du chef-lieu de la commune d'Oued Rhiou est une cité populaire des plus mal loties sur le plan du développement. Et pour dire vrai, ce manque n'a fait que compliquer la vie de ses habitants depuis des lustres. Fatigués d'attendre une amélioration des conditions de leur existence, en prenant leur mal en patience des années durant, ils réclament la réfection des routes, l'eau potable, ainsi que l'ouverture de l'établissement scolaire fermé aux élèves de cette cité dont le nombre dépasse les 100, selon une lettre rendue publique hier par les familles issues majoritairement du milieu rural, et qui se sont détachées peu à peu de l'agriculture qui était pourtant leur raison de vivre. La route qui relie leur cité au chef-lieu de la commune d'Oued Rhiou, sur une distance de 8 kilomètres, est pour ainsi dire impraticable. Quant à celle qui conduit vers leurs habitations, elle est des plus délabrées. Pour ce qui est de l'amélioration du réseau d'assainissement et de celui de l'eau potable, les moyens financiers de la commune, semble-t-il, ne permettent pas de répondre à de telles réclamations pour le moment. Des moyens dérisoires ont été employés pour améliorer un tant soit peu leurs conditions de vie, mais ce travail de bricolage n'est qu'aléatoire et ne pourrait durer. Il y a aussi le lancinant problème de l'eau potable, alors que la commune d'Oued Rhiou dispose de cette matière en quantité importante. Concernant l'ouverture de la salle de soins, une demande que les habitants de la dite cité espèrent voir se concrétiser, il se trouve que le principal problème sur lequel bute le secteur de la santé, est le manque de personnel qualifié pour assurer une couverture médicale selon les normes. D'ailleurs, plusieurs structures médicales ont été réalisées, mais ces dernières demeurent souvent fermées ou ne prodiguent que les petits soins. Les habitants de la cité El Htatba interpellent le premier responsable de la wilaya et demandent en priorité l'ouverture de l'établissement scolaire pour éviter à leurs enfants de faire quotidiennement près de 16 kilomètres pour s'instruire.