Les pays arabes et la Russie ont réitéré leur soutien inconditionnel à la demande d'adhésion à part entière d'un Etat palestinien à l'ONU attendue mardi prochain. Les pays arabes ont convenu d'œuvrer en faveur de l'adhésion à cette démarche, a annoncé, hier, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, cheikh Hamad bin Jassim Al-Thani, président de la commission de soutien à la candidature palestinienne. «Les pays arabes ont décidé de présenter aux Nations unies une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien de plein droit avec comme capitale Jérusalem-Est», a déclaré M. Al-Thani lors d'une réunion des chefs de diplomatie des pays membres de la Ligue arabe au Caire. Et de rappeler que le droit des Palestiniens à leur propre Etat était consacré dans différents documents et résolutions de l'ONU et avait même été reconnu par Israël lors de la signature des accords de paix à Oslo. «Les pays soutenant l'autodétermination du peuple palestinien et la création d'un Etat palestinien indépendant deviennent chaque jour plus nombreux», a-t-il constaté. Faute de perspective de reprise des négociations de paix avec Israël, au point mort depuis des mois, M. Abbas présentera la requête palestinienne le 20 septembre prochain lors de la session de l'Assemblée générale des Nations unies, malgré l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis. Pour sa part, la Russie soutiendra la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine indépendant à l'ONU, a annoncé lundi l'ambassadeur de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, sur les ondes de la chaîne de télévision Russie 24. «Nous voterons bien sûr en faveur de toute proposition avancée par les Palestiniens. Mais il faut insister sur le fait que nous ne les poussons pas à le faire. Nous disons que nous les soutiendrons dans leur décision et c'est à eux de faire leur choix et de s'adresser à l'ONU», a-t-il indiqué. La présentation d'une demande de reconnaissance à l'Assemblée générale de l'ONU est la solution la plus simple pour les Palestiniens. Ensuite, il faudra obtenir une recommandation de Conseil de sécurité et l'on sait que les Etats-Unis opposeront leur véto, a-t-il ajouté. C'est en ce sens que le président américain Barack Obama a déclaré, lundi, que l'effort des Palestiniens de demander la création d'un Etat auprès de l'ONU était une «distraction». M. Obama, cité par la presse locale, a indiqué que l'effort des Palestiniens ne pourrait pas résoudre la question des frontières de ce futur Etat. «Cette question ne pourra être réglée qu'au moyen d'un accord signé entre Israéliens et Palestiniens», a-t-il martelé. Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abbas s'adressera vendredi aux Palestiniens pour les informer de cette demande, a annoncé lundi un officiel palestinien. M. Abbas révèlera tous les détails du plan sur la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'ONU, et la demande sera soumise au Conseil de sécurité. M. Abbas soulignera également que les Palestiniens continuent de vouloir négocier la paix avec les Israéliens, et que les négociations pourront reprendre quand les Palestiniens en auront fini avec la procédure onusienne. Mais Israël et l'administration américaine veulent que l'Etat palestinien soit le résultat d'un accord négocié.