Contrairement au lancement de l'opération d'éradication de l'habitat précaire, qui s'est déroulée dans le calme, la tension monte au fur et à mesure que le nombre de bénéficiaires augmente. Les évincés des programmes ne cessent de réclamer les raisons de leur éviction et observent des sit-in devant le cabinet du wali et la daira. Hier, ce sont les «écartés» de la rue Roumanie, 13 familles en tout, qui ont manifesté devant la wilaya pour exiger leur relogement. Au même moment, ceux du quartier de Oued Elhad, qui n'ont pas été convoqués pour le tirage au sort de lundi, ont tenté de barrer la route pour protester . Ils sont 17 familles. Le nombre de recours déposés depuis le début des opérations a dépassé les 700. Par ailleurs, il ya lieu de préciser que le tirage au sort effectué avant-hier au centre culturel Benbadis de Constantine, par la commission de daïra, s'est déroulé uniquement en présence des membres de la commission de relogement, du directeur de l'OPGI, des représentants des comités de quartiers, ainsi que des chefs de secteurs urbains concernés. Selon le chef de daïra, M. Limani, président de la commission de relogement , «le tirage au sort en cours concerne 2062 familles résidant dans 18 sites éparpillés dans la zone Est du territoire de la commune du chef-lieu de wilaya». Quant au directeur de la Société d'architecture et d'urbanisme (SAU) Salah Bahi, il a expliqué : «Nous venons de terminer les grands sites de bidonvilles de la commune de Constantine, en attribuant, depuis le 5 septembre dernier, un nombre de logements sociaux qui avoisinne les 6800, auquel est inclu le nombre de logements en cours de distribution aujourd'hui», a-t-il affirmé avant de donner, à titre indicatif, les noms de quelques sites. Il a cité les trois bidonvilles d'El-Gammas, un autre au quartier du 4e Kilomètre, le site Dubonnot, situé à proximité du complexe sportif Chahid Hamlaoui. Il a poursuivi l'énumération en nommant les bidonvilles de la BUM, deux autres sites à Benchergui, celui appelé Autotraction, près de la cité des Mûriers, le site Arris Miloud de Sidi-Mabrouk, et bien d'autres. «Et dans les prochains jours, a-t-il assuré, nous entamerons la liste des petits sites implantés sur le territoire de la commune, dont le nombre est sensiblement le même que celui d'aujourd'hui, et qui abritent environ 800 familles.
