Les résidants de la cité 58 logements, située au niveau de la nouvelle ville Adda Benada (ex-Bermadia), à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la ville de Relizane, vivent le calvaire depuis l'attribution de ces 58 logements, à cause de la boue à chaque averse et de la poussière à chaque été ou en cas de vent violent. En dépit des efforts déployés par les responsables de la commune de Relizane pour gagner le défi du développement et assurer le minimum de commodités aux habitants, certains quartiers du chef- lieu de commune restent encore oubliés et méritent beaucoup plus d'attention. Les habitants de cette cité disent n'avoir d'autre choix que de recourir à la presse pour faire entendre leurs voix. En effet, cette cité, érigée il y a plus d'une douzaine d'années et habitée par une centaine de familles dont la majorité ont fui à cette époque les douars et autres coins montagneux après avoir bénéficié d'un logement social, sombre dans l'oubli. Aucun signe n'indique le moindre changement ou développement. Les routes qui n'ont jamais bénéficié d'opération de goudronnage sont de véritables bourbiers dès les premières pluies. Rudimentaires, construites en parpaing, les constructions ressemblent à tout sauf à des maisons. Côté santé, l'arrivée de l'eau potable du barrage de Sidi M'hamed, mais qui n'arrive malheureusement pas jusqu'à ce quartier, laisse les habitants sur leur soif de la voir couler dans les robinets. Les habitants qui dénoncent leurs conditions de vie précaires s'accrochent aux autorités pour les sortir de cet enfer qui dure depuis plus de vingt ans.