Situé dans une zone isolée, le village de Tliouanet, à environ 25 kilomètres du chef-lieu de la ville de Relizane et relevant de la commune de Aïn Rahma est considéré comme le plus marginalisé sur le plan de développement. En effet, il est confronté à de multiples problèmes et souffre d'énormes carences qui ont rendu la vie intenable à ses habitants qui ont quitté, pour la plupart, le lieu pour d'autres localités de la région. «Il ne reste pas beaucoup de familles au village. La plupart ont dû abandonner leurs maisons à cause de l'absence de commodités», nous confie un habitant. Une école, une salle de soins, l'éclairage public et une décharge sont, entre autres, les principales revendications de ces habitants qui ne cessent de dénoncer le sous-développement dont ils sont victimes. «Notre village est complètement oublié. On ne se rappelle de nous qu'à l'approche des élections, mais c'est fini, on n'a plus confiance en nos responsables». Faute de CEM, les collégiens poursuivent leur scolarité au niveau des CEM des villages voisins de Aïn Rahma et Yellel, à six kilomètres. «Nous possédons deux écoles primaires, mais il nous faut un CEM pour nos enfants», soulignent les parents. Pour se soigner, les villageois parcourent 8 km au moins pour rallier le village de Aïn Rahma où se trouve une salle de soins», explique un autre habitant. «Cela dure depuis longtemps. On n'a que des promesses, mais rien n'est fait pour améliorer notre quotidien», concluent les villageois.