A quelques mois des prochains rendez-vous électoraux, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tiré la sonnette d'alarme en affirmant dans un communiqué que «la fraude électorale, avec ce qu'elle charrie comme dérives politiques, abus économiques et blessures symboliques, a piégé le destin algérien depuis 1962». La formation de Saïd Sadi précise qu'elle a fait de la surveillance internationale massive et l'a qualifiée comme un des préalables à sa participation à tout débat en faveur d'une transition démocratique. Tout en précisant que le RCD suit avec une attention particulière ce dossier, le communiqué ajoutera qu'une demande de surveillance internationale pour les scrutins en Algérie a été formulée dans ce sens au Luxembourg au mois de juin dernier par la délégation algérienne lors de la négociation sur l'accord d'association. Alors qu'une autre rencontre est prévue sur le même thème au début du mois d'octobre prochain à Alger avec le sous-comité des droits de l'homme de la Commission européenne. «On observe que sur ce sujet aussi, les tireurs de ficelles du système algérien inscrivent toujours leur démarche dans la même optique : séduire l'extérieur et étouffer l'intérieur. Pourquoi avoir imposé le black-out à une telle initiative ?», lit-on dans le communiqué. «Sur le fond, les décideurs sont dans l'impasse. Ils se disent disponibles pour une surveillance internationale et s'obstinent sur ce dossier, comme sur tant d'autres, à louvoyer tout en préparant la répartition des quotas», ajoute le parti avant de préciser que «la surveillance internationale a ses standards et ses objectifs. Nettoyage du fichier électoral, contrôle de l'usage des finances et des moyens publics avant et pendant la campagne, surveillance le jour du scrutin etc., ce qui demande au minimum six à dix mois de préparation». Comment afficher une volonté de changement et laisser un fichier électoral où les morts otent et où un même électeur peut disposer de deux, quatre, six voire dix cartes électorales à sept mois des législatives ?, s'interroge le parti de M. Sadi.