Aïcha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen déchu, assure que son père va bien et combat sur le terrain, s'en prenant aux nouvelles autorités qu'elle qualifie de traîtres, dans une intervention téléphonique sur la chaîne Arraï, basée en Syrie. Alors que le Conseil national de transition, l'institution mise en place par les ex-rebelles libyens, contrôle désormais la majorité du territoire, les combats se poursuivent avec les dernières poches de résistance, notamment du côté de Syrte, ville natale du leader libyen déchu, désormais encerclée. Quant à Mouammar Kadhafi lui-même, il reste toujours introuvable. Où peut-il être ? Aïcha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen déchu, a apporté vendredi soir sa réponse. «Soyez tranquilles, votre grand leader va bien, il porte les armes et combat sur les fronts», a-t-elle lancé sur la chaîne Arraï, basée en Syrie, qui diffuse régulièrement des messages de dignitaires de l'ancien régime. «Vous pouvez être fiers de votre leader», a-t-elle affirmé, s'adressant au «peuple résistant» de Libye, qu'elle a appelé à se «soulever» contre les nouvelles autorités qualifiées de «traîtres». Aïcha Kadhafi, qui s'est réfugiée en Algérie avec deux de ses frères et sa mère, a qualifié «le nouveau gouvernement» de «mascarade», et s'en est pris aux responsables du CNT, citant notamment Mahmoud Jibril, n°2 du Conseil, Abdelhafiz Ghoga, vice-président du CNT et Abdelhakim Belhadj, commandant militaire de Tripoli, qu'elle a qualifiés de «traîtres qui ont rompu leur serment d'allégeance» au régime du colonel Kadhafi. Elle a ainsi prévenu les Libyens : les dirigeants du CNT «ont trahi leur allégeance et ils pourraient le faire avec vous aussi». Aïcha, ses frères Mohamed et Hannibal, sa mère Safia et de nombreux membres de la famille, surtout des enfants, ont été autorisés fin août à entrer en Algérie pour des «raisons strictement humanitaires», selon l'Algérie. Cette dénonciation virulente des nouvelles autorités libyennes intervient alors que le CNT s'est réuni hier pour discuter de la composition du gouvernement de transition.