Des milliers de personnes ont manifesté sur la place Tahrir au Caire, appelant le Conseil suprême des forces armées (SCAF) à modifier la loi électorale et à mettre fin à l'état d'urgence. Des dizaines manifestants ont tenté en vain de se rendre au siège du ministère de la Défense à cause d'une importante présence policière. Des manifestations similaires ont eu lieu le même jour dans d'autres grandes villes comme Alexandrie. Plusieurs formations politiques avaient exprimé leur volonté de manifester après la prière de vendredi. «Nous avons réellement besoin de réclamer l'esprit révolutionnaire sur la base de la volonté du peuple», a déclaré Ramy Mohamed, un activiste. Mardi, le SCAF avait annoncé la tenue, le 28 novembre, des élections législatives. Cette décision se heurte à l'opposition de certains groupes politiques. Hassan al-Sabiri, membre de la Coalition de la jeunesse révolutionnaire, a déclaré que «nos principes sont un Etat civil, une justice sociale, pas de gouvernance militaire ni d'état d'urgence». Le chef d'état-major rencontre des chefs de partis politiques Le chef d'état-major de l'armée, Sami Enan, devait rencontrer hier des responsables de plusieurs partis politiques, au lendemain de cette manifestation. Sami Enan, numéro 2 du CSFA devait s'entretenir en particulier avec des dirigeants de l'influente confrérie des Frères musulmans et du parti libéral Wafd, a annoncé un quotidien d'Etat. Certains manifestants, restés sur la place en affirmant qu'ils ne partiraient qu'une fois leurs revendications satisfaites, ont été délogés hier par les forces de l'ordre, selon Mena. Plusieurs manifestants ont été arrêtés après avoir refusé de quitter la place et avoir jeté des pierres sur les forces de sécurité, a ajouté l'agence. La plupart des organisations qui avaient participé au rassemblement de vendredi avaient annoncé qu'elles ne prendraient pas part à ce sit-in. Une dizaine d'arrestations avaient déjà eu lieu vendredi quand 300 manifestants ont tenté de se rendre au ministère de la Défense.