Le nouveau pouvoir libyen est le bienvenu au Niger pour y interroger un des fils de Mouammar Kadhafi, Saadi, mais l'extradition de ce dernier n'est pas envisageable à l'heure actuelle. C'est ce qu'a déclaré, samedi, le ministre nigérien de la Justice, cité par Reuters. «Si c'est pour interroger Saadi, le Conseil national de transition (CNT), que nous avons reconnu, peut venir en toute liberté au Niger, conformément à l'accord actuel (de coopération signé entre Tripoli et Niamey)», a dit Marou Amadou, également porte-parole du gouvernement nigérien, à la télévision d'Etat. «Toutefois, je réaffirme qu'à l'heure actuelle, l'extradition de Saadi n'est pas possible parce que les conventions internationales ne sont pas appliquées», a-t-il objecté. Pour rappel, Saadi, 38 ans, le troisième fils du colonel Kadhafi, un ancien footballeur et homme d'affaires, a trouvé refuge début septembre à Niamey. A la demande de nouvelles autorités libyennes, Interpol a diffusé jeudi dernier un avis de recherche le concernant. Il est également sous le coup d'une interdiction de voyager et d'un gel des avoirs imposés par les Nations unies en mars dernier.