, une autre filiale de l'entreprise céramique de l'ouest (ECO), spécialisée dans la production de carreaux muraux et de plinthes se vante d'être la seule unité du pays qui produit le verre qui s'effrite, utilisé comme matière première dans la fabrication du carreau mural opaque ou transparent. Un produit importé par les autres usines. Inaugurée en 1976 à Remchi, à 60 km de Tlemcen, l'usine est bien maintenue grâce à des programmes de développement, d'investissement et de renouvellement d'équipement initiés par la direction depuis plus de 20 ans. Sa capacité de production a connu une progression passant de 900 000 m⊃2; en 1976 à 1 680 000 million m⊃2; en 1995 avec comme perspective d'augmenter encore la production. Le processus de fabrication se fait grâce à l'installation de deux lignes de production. La ligne manuelle, opérationnelle depuis 1975 avec une cuisson de 150 heures, a laissé place, depuis 1993, à l'automatisation qui a bouleversé les données avec une cuisson de 34 minutes seulement. L'émaillage se fait en deux lignes aussi après l'acquisition en 1993 d'un nouvel équipement venu renforcer la chaîne classique. Le produit fini est mis au four à une température de 1020°. Le tri et l'emballage puis le stockage sont les dernières étapes. L'usine dispose d'un laboratoire qui, en plus du contrôle des inputs et des étapes de production effectue des recherches pour améliorer la décoration et les motifs. Le service indispensable au fonctionnement de cette usine est sa maintenance. «C'est le nerf de l'usine. Ce centre dispose de tous les plans d'entretien et de maintenance des machines ainsi que de tous programmes préventifs pour l'avenir», souligne Djilali Bentoumi, président-directeur général de Céramir. La jeunesse, la relève Cette usine est gérée par des jeunes ingénieurs ayant appris leur métier avec beaucoup de perfection et de professionnalisme. Le problème de la formation dans les métiers de la céramique est récurrent. La formation est assurée par les unités de production elles-mêmes. «J'ai personnellement passé ma vie dans cette usine à essayer de la développer mais je compte énormément sur nos jeunes ingénieurs dont la compétence n'est nullement remise en cause. C'est à eux qu'on va laisser ce patrimoine économique. Notre devise est de les former, les impliquer et les responsabiliser sur l'importance de la pérennité d'une entreprise de qui dépend l'avenir de milliers de familles». La direction de Céramir table sur l'amélioration et la diversification de ses produits à travers le renouvellement de ses équipements. Un plan est élaboré pour relooker les différents services en machines de dernières générations avec un budget de 24 millions de dinars annuellement. «Cette année, nous allons mieux progresser grâce à l'obtention d'un crédit bancaire». Il est aussi prévu d'amener quatre machines de sérigraphie pour diversifier les décorations des carreaux, trois ventouses pour mettre une nouvelle ligne permettant le lancement de nouveaux produits à grand format. Il est question également de revêtement de l'usine. «Nous avons besoin de financement pour agrandir l'usine et revoir à la hausse nos capacités de production qui peuvent se multiplier par dix. Si on se rend compte des orientations des pouvoirs publics, je pense que les banques vont jouer le jeu. Après avoir obtenu la certification ISO depuis 2006, cette unité vise l'obtention de la certification de la qualité totale (TQM). «Les normes actuelles d'une usine performante est d'avoir : stock nul, zéro panne, une maintenance préventive forte avec un produit à moindre coût. Il est question d'organiser le travail et de veiller à la qualité», a expliqué M. Bentoumi.