Les membres du secrétariat fédéral de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA),réunis, hier, pour débattre des résultats de la dernière tripartite, s'interrogent sur «l'ajournement du dossier des retraites par les représentants du pouvoir, qui avaient, auparavant, reconnu la situation précaire des retraités», précise un communiqué émanant du secrétariat fédéral de la FNTR, parvenu à notre rédaction. La correspondance expliquera les revendications des retraités par la faiblesse des salaires ayant servi d'assiette de calcul des anciens pensions attribuées avant août 1996, la faiblesse du taux de revalorisation annuel, comparativement aux augmentations des salaires des travailleurs en activité, le financement des dépenses induites par l'ordonnance 97-13 qui engrange pour le Trésor de 20 à 30 milliards DA par an… Pour toutes ces raisons, les membres du secrétariat fédéral FNTR-UGTA insistent sur le maintien de l'ensemble des points inscrits à la tripartite, à savoir l'abrogation de l'article 4 de la loi 99-03 et le retour au droit acquis fixant la pension minimum à 100% du salaire national minimum garanti (SNMG), l'actualisation des anciennes pensions de retraite attribuées avant août 1996, la majoration pour conjoint à charge à 600 fois le montant horaire du SNMG, l'élévation des petites allocations de retraite à 5 000 DA et le remboursement des quelque 500 milliards de DA dépensés sans compensation de l'Etat par la Caisse nationale des retraites (CNR) au profit de retraités sortis avant l'âge légal à la retraite pour compression d'effectifs. La FNTR revendique une nouvelle grille des retraites Par ailleurs, et en interpellant en premier lieu le ministère du Travail, les structures syndicales locales et nationales de la FNTR, se disent «toutes interpellées par les deux millions de retraités qu'elles représentent, pour sensibiliser les pouvoirs publics sur une augmentation des pensions et allocations de retraite en adéquation avec la cherté de la vie et le relèvement des salaires des travailleurs de tous les secteurs d'activité, décidé par l'Etat depuis le début de la présente année, où seule cette frange de la société n'a pas encore bénéficié des richesses du pays». La représentation syndicale des retraités a ajouté que «les nouvelles hausses des salaires, décidée pour l'ensemble des secteurs d'activité, se traduiront inexorablement dans les mois à venir par une nouvelle poussée de l'inflation sur le marché, et les seules victimes de ce phénomène seront les retraités, dont les pensions ne suffisent déjà plus à nourrir les familles, s'ils ne bénéficient pas d'une actualisation des pensions». C'est ainsi que les retraités interpellent les pouvoirs publics pour étudier le tableau de répartition des pensions, que ce soit dans le cadre de la pension de retraite normale, de la retraite proportionnelle, de la retraite sans conditions d'âge, de la retraite anticipée ou de la retraite normale. A titre d'exemple, la FNTR précise que dans le cadre de la retraite normale, il existe 618 441 retraités qui touchent entre 7 500 DA et 15 000 DA. Par ailleurs, les retraités demandent, entre autres, la suppression de l'article 6 bis, pour permettre aux retraités la transformation de leur retraite proportionnelle et sans condition d'âge en retraite normale à partir de 60 ans, ainsi que le rétablissement de l'article 16 dans sa mouture originale de 1983, fixant le montant annuel de la pension minimum à 2300 fois le montant horaire du SNMG, afin de supprimer l'injuste montant de la pension minimum équivalent à 75% du SNMG. En sus, les retraités demandent l'application d'un coefficient d'actualisation applicable aux salaires servant de base au calcul des anciennes pensions à chaque relèvement du SNMG et du coefficient de revalorisation applicable aux pensions et allocations déjà liquidées.