Quelque 150 producteurs de pomme de terre des communes de Ain Soltane, Ain Lechiakh, Bir Ould Khelifa, Bordj Emir Khaled, tributaires des eaux d'irrigation provenant du barrage Deurdeur, ont manifesté ce jeudi dernier devant le siège de la wilaya de Ain Defla, revendiquant de l'eau pour irriguer leurs champs qui risquent de dépérir dans les semaines qui suivent. En effet, ces fellahs de cette région du sud-est de la wilaya, spécialisés dans la production de pomme de terre, se sont vus privés des eaux du barrage par les services de l'ONID (Office National d'irrigation et de drainage) alors que leurs champs qui s'étendent sur une superficie avoisinant les1500hectares, viennent à peine de produire les premiers tubercules. « Nous avons payé nos redevances à raison de 25.000 DA par hectare «affirme M. Feghali Rabah propriétaire d'un champ de 20 hectares alors que M. Khyal Said s'inquiète pour ses 17 hectares qui risquent de pourrir sous terre. M. Khelifi Mohamed fellah à Ouled Belgacem indique que l'Onid leur avait expliqué qu'elle avait lâché 5 millions de mètres cubes à partir du barrage Deurdeur et que le quota est épuisé, ce que dénoncent les fellahs en signalant que 2 millions de mètres cubes destinés à l'irrigation des champs de pomme de terre, ont été déviés vers l'arboriculture. « Nous allons vers la faillite «, crie un autre fellah ayant planté 60 hectares. Le directeur de l'Onid n'avait d'autres arguments que de demander l'aide des fellahs dans ses démarches avec sa tutelle. « Je ne peux rien pour vous, demandez au wali d'intervenir auprès des ministres de l'hydraulique et de l'agriculture «, avait suggéré M.A Dahmani aux mécontents. Les manifestants interpellent le ministre de l'agriculture, la récolte prévue pour la dernière semaine de novembre risquant d'être compromise.