La wilaya de A�n-Defla, sur le plan des ressources hydriques, compte 5 grands barrages totalisant une capacit� r�elle de 559 millions de m�tres cubes et une r�serve qui d�passe les 250 millions de m�tres cubes. A ces r�serves s�ajoutent 4 nappes phr�atiques importantes, celles des monts du Zaccar qui constituent une r�serve, de Doui, du Haut-Ch�lif et du Moyen-Ch�lif, estim�e � quelque 218 millions de m�tres cubes. Ces r�serves sont augment�es de 180 forages et de nombreuses sources. L�ensemble de ces disponibilit�s fournissent, th�oriquement, une dotation en eau potable de 162 l/j/h. Par ailleurs, le secteur de l�hydraulique a r�alis� deux retenues collinaires destin�es � l�alimentation en eau potable pour la commune de Djema�- Ouled-Cheikh d�une capacit� totale de 3 200 000 m3 et 5 petits barrages dont 1 dans la commune de Bellaas de pr�s de 1 million de m�tres cubes, 2 dans la commune d�El-Abadia totalisant 3,158 millions de m�tres cubes, � A�n-Lechiakh de 500 000 m3 et un autre a El-Maien sur l�oued Tighzel de 2,045 millions de m�tres cubes. Malgr� toutes ces potentialit�s, il se trouve que dans de larges zones du sud de la wilaya, notamment celles des pi�monts de l�Oursenis telles que les communes de Bathia, Bela�s, El-Hassania, ou encore Djelida, les populations continuent � souffrir d�un grand d�ficit en alimentation en eau potable, les habitants faisant de longs trajets pour puiser de l�eau de sources, la transportant � dos d��ne. A titre d�exemple, les citoyens du douar El-Djouahra dans la commune d�El-Maien se sont plaints aupr�s du directeur de l�ex�cutif de la wilaya lors de la tourn�e qu�il a effectu�e dans le secteur, de n�avoir de l�eau dans les fontaines qu�une fois par mois, voire une fois tous les 45 jours. Il leur avait promis que dans les meilleurs d�lais, ils allaient avoir de l�eau au moins une fois par semaine� en attendant. Dans cette situation, il est difficile de cerner les responsabilit�s. Un retard dans la r�alisation des projets, du secteur ou des communes, une insuffisance des investissements ? Des plans communaux de d�veloppement r�duits ? Un manque d�initiatives des �lus locaux ou simplement une gestion hasardeuse de ces ressources ? Seule une �tude objective et exhaustive pourra r�pondre � toutes ces questions. Les projets r�cents r�alis�s, les projets en cours, les projets � court terme inscrits au titre de l�ann�e 2011 pr�tent � croire que le probl�me de l�alimentation en eau potable dans les zones o� l�insuffisance est criante est pris en charge pour alimenter les douars concern�s au moins en quantit� suffisante. Selon la direction de l�hydraulique, la strat�gie adopt�e et initi�e comporte deux axes. Dans les zones des pi�monts o� la prospection n�a pas donn� de r�sultats probants quant � la pr�sence de nappes aquif�res rentables, il s�agira, nous a-t-on dit, de recourir � la r�alisation de retenues collinaires de captage des eaux pluviales, qui seront dot�es de stations d��puration et d�un r�seau de distribution, pour un acheminement par pompage ou par gravitation. En plaine o� les nappes existent, on proc�de � des forages, mais en allant dans les nappes plus profondes pour �viter de pomper des eaux pollu�es par les emplois inconsid�r�s des engrais et des pesticides agricoles d�pos�s depuis des ann�es qui s�infiltrent dans les sols et par lessivage, apr�s les pluies, vont se d�verser dans les cours d�eau o� l�eau d�irrigation est puis�e perp�tuant ainsi cette pollution. C�est le cas de la commune de Djendel o� l�eau distribu�e est boud�e par les habitants parce que provenant de la nappe superficielle situ�e a une profondeur de 120 m environ, il a donc fallu creuser jusqu'� la deuxi�me nappe � une profondeur de 230 m pour atteindre une eau plus saine. Ce renfoncement du forage permettra de puiser de l�eau � raison de 40 l/s soit environ 3 456 m3/j suffisamment pour r�pondre aux besoins quantitatifs et qualitatifs en eau de la population de la commune. D�autres forages sont en voie d�ach�vement ou en cours d�ex�cution tel le cas des communes de A�n Bouyahia, Boumedfa�, Tacheta, Oued El-Djem��, Djelida o� on table sur un d�bit de 40 l/s. Des forages sont pr�vus, et les entreprises d�sign�es pour les communes de Bourached qui ne disposent que d�un forage d�un faible d�bit, 5 l/ seconde, Oued Chorfa (chef-lieu de la commune), A�n Lechiakh, A�n-Soltane et Bir Ould Khelifa. A El Abadia, un forage d�un d�bit de 40 l/s aussi vient d��tre achev� et �sera op�rationnel dans les jours qui viennent�, nous dit un responsable de l�hydraulique. Par ailleurs, a-t-on pu apprendre � l�issue de l�enqu�te que nous avons men�e, en zone de pi�monts les �tudes pour la r�alisation de petits barrages sont en cours de lancement et sont concern�es par ces projets les communes de Bathia sur l�oued Besbass, El-Hassania sur l�oued Tiabine, El-Amra sur oued El-Arch, Birbouche sur l�oued Badra, Tarik Ibn Zyad sur l�oued Tifissa, Bordj Emir Khaled sur l�oued Bouknoua, et Zedine sur l�oued Rhour. Pour ces projets, les cahiers de charges ont �t� d�pos�s au niveau du comit� des march�s. De plus, on a enregistr� avec satisfaction la r�alisation par l�Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) d�un important forage � une profondeur de 1 200 m � Rouina qui d�bite 70 l/s. On indique que 45 l/s iront renforcer la commune voisine de Bourached et les localit�s d�Edhaia (sortie ouest de A�n-Defla) et de Ouled El-Arbi dans la commune de Bourached.