Le conseil trimestriel qui s'est tenu hier à la direction de la Chambre nationale de la pêche, à Aïn Benian, a regroupé 21 responsables des chambres de wilaya dont 7 de l'intérieur du pays. La réorganisation de certains segments de ce secteur et la problématique inhérente aux dettes contractées par les pêcheurs ont été débattues par les participants à cette rencontre présidée par le président de la chambre nationale, Yahiouche Larbi. Durant le point de presse tenu en marge des travaux, le président de la chambre nationale, accompagné du vice-président et du nouveau directeur de la chambre, ont répondu aux questions des journalistes. Avant cela, le président de la chambre nationale a tenu à annoncer certains dispositifs ayant pour visée l'amélioration de certains segments composant les activités de pêche. En ce sens, ce dernier a annoncé la création d'une SPA dont la mission essentielle consistera à prendre en charge la gestion des mouvements et transits des quantités de poisson pêchées. Cette dernière aura à charge de jouer le rôle d'intermédiaire entre les grossistes, les semi-grossistes et les pêcheurs. Dans le même sens, le président de la chambre nationale suggéra «la mise en place d'une réglementation en vue de réguler les activités des mandataires, cheville ouvrière de l'activité des pêches industrielle et artisanale». Ce dernier a annoncé également la création d'une zone de pêche artisanale, affirmant que «les lois appliquées aux grandes embarcations s'appliquent également aux petites embarcations», insinuant la révision de ces textes en tenant compte de la production non négligeable des petits pêcheurs. L'endettement de certains opérateurs, les facilitations accordées par la BADR et les remboursements, ont été un autre sujet sur lequel le président s'est attardé. Sur ce volet, il indiqua que «suite aux négociations entreprises avec la BADR pour le remboursement des 5 milliards DA contractés par les pêcheurs, la BADR a consenti un rééchelonnement des dettes à 345 pêcheurs sur les 556 concernés», expliquant que «la banque a accepté de différer les remboursements durant 3 années, période durant laquelle les pêcheurs seront exempts des charges fiscales et ont dix années pour rembourser les échéances». Il évoquera également les questions concernant le braconnage et les pêches illicites en annonçant «la multiplication des récifs artificiels qui, d'un côté, constituera un micro environnement pour les poissons, mais également un obstacles aux grosses embarcations versant dans la pêche hauturière». Il conclut en affirmant que «la chambre nationale s'évertue à défendre les intérêts des pêcheurs et garantir leur droits», arguant «qu'une convention collective est sur le point d'être élaborée pour le bien-être des pêcheurs».