Le Conseil national de transition (CNT) libyen a promis jeudi de traduire en justice les responsables de l'assassinat de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, mort dans des circonstances floues. La décision du CNT intervient après de multiples appels internationaux à ouvrir une enquête. «Concernant Kadhafi, nous n'attendons pas qu'on nous le dise. Nous avons déjà ouvert une enquête. Nous avons émis un code d'éthique concernant le traitement des prisonniers de guerre», a déclaré le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Abdel Hafiz Ghoga. «Il y a eu certaines violations de la part de ceux qui sont malheureusement décrits comme étant des révolutionnaires. Je suis sûr que c'était un acte individuel et non pas un acte des révolutionnaires ou de l'armée nationale», a-t-il poursuivi. «Nous avions fait une déclaration affirmant que toute violation des droits de l'Homme ferait l'objet d'une enquête du CNT. Le responsable de cela (le meurtre de Kadhafi), quel qu'il soit, sera jugé et bénéficiera d'un procès équitable», a assuré M. Ghoga. M. Ghoga, qui s'exprimait en arabe et dont les propos étaient traduits par un interprète officiel, répondait à des questions spécifiques sur la mort du colonel Kadhafi et des abus éventuels. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a critiqué jeudi les images «dégoûtantes» de la mort de Mouammar Kadhafi diffusées par les «médias internationaux», ont rapporté des agences russes. «Toute la famille de Kadhafi a été tuée, son cadavre a été montré sur toutes les chaînes internationales : il est impossible de regarder ça sans être dégoûté. C'est quoi tout ça?!» a-t-il dit. «Il est tout ensanglanté, blessé, encore vivant, puis achevé (...) et on exhibe tout ça sur les écrans», a poursuivi M. Poutine. «Des millions de gens regardent ces images, y compris des enfants, ce ne sont pas des dessins animés (...) Cela n'apporte rien de bon», a-t-il ajouté.