Très attendue par les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou, la radio locale a été inaugurée dans l'après-midi d'hier par le ministre de la Communication, Nacer Mehal, à l'occasion de la célébration des festivités du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. La radio de Tizi Ouzou a commencé à émettre hier à partir de 13 h. C'est le ministre de la communication en personne qui est intervenu en direct dans une première émission de cette nouvelle radio locale pour féliciter les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou. «Je félicite en cette date très symbolique la population de la wilaya de Tizi Ouzou pour la mise en service de cette radio locale à l'instar de toutes les autres wilayas du pays. Je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cette station. Cette radio régionale est un espace de débat et d'échanges culturels, elle participera avantageusement au développement local et au rapprochement du citoyen des responsables». c'est en ces termes que le ministre a inauguré cette station sur les ondes de la radio locale. Une radio, pour rappel, qui devait être inaugurée en 2008,n'étaient des retards dans la réalisation de la bâtisse située à un jet de pierre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. De son côté, le wali de Tizi Ouzou Abdelkader Bouazghi est revenu sur le rôle de cette radio pour la promotion de la culture locale et surtout le développement économique. «Cette nouvelle station accompagnera le développement local et améliorera la qualité de l'information», souhaite-t-il. Quant au P/APW de Tizi Ouzou, il a regretté, lors de son intervention sur les ondes de la radio au côté du ministre de la communication, que la wilaya de Tizi Ouzou est la dernière à disposer d'une radio en Algérie alors qu'elle était déjà dotée d'une radio durant les années soixante. «En tant qu'élus locaux, nous sommes toujours disposés à apporter notre soutien à cette radio», dira-t-il à la fin de son intervention. Satisfaction Les habitants de Tizi Ouzou ont accueilli la nouvelle de l'inauguration et la mise en service de la radio régionale avec joie et satisfaction. «C'est un acquis pour notre langue et notre culture longuement marginalisées. C'est un évènement à fêter», dira avec émotion un ancien maquisard. Radio Djurdjura, qui émettra de 6 h à 20 h, couvre pas moins de 95% du territoire de la wilaya. Elle est dotée d'un émetteur principal installé dans les hauteurs du village voisin Ardjaouena, et de quatre autres réémetteurs pour les régions lointaines, un à Tigzirt, un à Azeffoun, un à Larbaâ Nath Irathen et un autre à Boghni. Le coût de ce projet, financé par la wilaya, est estimé à 13 milliards de centimes. Avec l'inauguration de la radio locale de Tizi Ouzou, l'Algérie compte 47 radios locales et la wilaya de Boumerdès aura la sienne dans les semaines à venir. Le directeur de la radio nationale Tewfik Khelladi a réaffirmé hier qu'une autre nouvelle radio nationale, Djil radio, verra le jour au plus tard avant la fin de cette année. C'est une radio exclusivement consacrée à la jeunesse. La nouvelle grille des salaires Le ministre de la communication est revenu, hier dans un point de presse, sur divers sujets d'actualité, notamment ceux concernant le secteur de l'information. Au sujet du projet de loi sur l'information, le ministre a rappelé qu'il sera présenté d'abord à l'APN et au Sénat. «Cela dépend du Parlement. J'espère que ce projet de loi sur l'information sera promulguée d'ici la fin de mois de novembre», a indiqué Nacer Mehal. Au sujet de la nouvelle grille des salaires des journalistes, le ministre a précisé qu'elle ne concernera que le secteur public. «Nous allons essayer de créer une grille des salaires des journalistes qui organisera aussi leur carrière professionnelle. Les nouvelles mesures seront applicables normalement à partir du 1er janvier 2012. Concernant le secteur privé, j'ai appris que certains journalistes travaillent pour des salaires de 6000 dinars par mois. J'espère que la nouvelle grille des salaires du secteur public sera une référence pour les patrons des organes de la presse privée. C'est au syndicats des journalistes de la presse privée de s'organiser», estime le ministre.